Dans un écrit diffusé par « Mediapart », un groupe de 13 femmes affirme avoir enduré des comportements ou remarques inappropriés de la part de l’artiste, qui fait déjà face à une mise en examen pour des faits de « viol ». Les conseils juridiques de ce dernier déclarent que leur client « conteste catégoriquement » ces allégations.
Le cas de Gérard Depardieu devient de plus en plus lourd. Dans un article publié par Mediapart le mardi 11 avril, treize femmes accusent l’acteur de gestes et paroles sexuellement inappropriés commis sur des plateaux de cinéma entre 2004 et 2022. Parmi les accusatrices figurent des actrices, des maquilleuses et des techniciennes, qui décrivent des tentatives d’attouchements sexuels et des propos obscènes, souvent devant témoins et parfois entre deux scènes de tournage. Les équipes du tournage répondant en général par : « Oh, c’est bon, c’est Gérard ! », cherchant à minimiser les faits pour éviter un scandale.
L’acteur âgé de 74 ans est notamment accusé par une figurante du film « Big House » (2015), qui souhaite rester anonyme. Selon elle, lors d’une scène où il jouait un propriétaire de maison close, « il a essayé d’écarter ma culotte et de me doigter ». Sur un autre tournage, « Turf » (2013), le réalisateur Fabien Onteniente aurait été informé des « mains baladeuses » de l’acteur sur une comédienne et serait « allé engueuler Depardieu », qui se serait « arrêté immédiatement », « tout penaud, comme un enfant qui a fait une bêtise ».
Déjà mis en examen pour « viols » et « agressions sexuelles » depuis 2020 suite à une plainte déposée par l’actrice Charlotte Arnould, Gérard Depardieu « nie catégoriquement l’ensemble des accusations susceptibles de relever de la loi pénale », ont réagi ses avocats auprès de Mediapart. La défense de l’acteur qualifie les questions posées par le média en ligne dans le cadre de cette enquête de « réquisitoire ».