Afin de rapidement avancer sur la délicate question des retraites, le chef de l’Etat a déclaré, lundi 15 mai, dans le quotidien L’Opinion, vouloir diminuer les taxes pour les classes moyennes. Cependant, cette proposition est-elle réalisable ?
La promesse du président de réduire les impôts pour les classes moyennes est attrayante, mais sa mise en œuvre s’avère bien plus complexe. Actuellement, un célibataire gagnant 1 500 euros nets par mois paie 178 euros d’impôts sur le revenu annuels. Pour un salaire de 2 000 euros, cette somme grimpe à 1 090 euros par an et même à 2 147 euros pour 2 500 euros par an. Une option pourrait être d’alléger l’entrée dans l’imposition. « Plusieurs options existent : modifier les seuils d’imposition ou réduire le taux d’imposition de certaines tranches », explique Gabriel Attal, ministre de l’Action et des Comptes publics.
Un message inexplicable au vu de la situation économique
L’impôt sur le revenu est calculé par tranches et le gouvernement pourrait vouloir baisser le taux actuel de 11 %. Une autre solution pourrait être d’ajouter une tranche supplémentaire, mais cela pourrait également profiter à des personnes ayant des revenus plus élevés. Pour augmenter le pouvoir d’achat de la classe moyenne, le gouvernement pourrait aussi augmenter le salaire net en ajustant les cotisations salariales. « C’est un message qui peut être compris politiquement, mais qui n’est pas nécessairement explicable en ce moment », en raison de la faible croissance, selon Anne-Sophie Alsif, cheffe économiste chez BDO France. Le gouvernement avait déjà baissé les impôts après la crise des Gilets jaunes.
Parmi nos sources
Direction générale des Finances publiques (DGFIP)
[Mathieu Plane](https://www.ofce.fr/pages-chercheurs/page.php?id=30)
[Anne-Sophie Alsif](https://www.bdo.fr/fr-fr/nos-associes/anne-sophie-alsif)
*Liste non exhaustive