Le groupe Liot et les socialistes ont présenté deux projets de loi visant à annuler la réforme des retraites, ou du moins à supprimer sa disposition majeure qui repousse l’âge de la retraite de 62 à 64 ans.
Charles de Courson, député centriste de la 5ème circonscription de la Marne, a réagi mercredi 17 mai sur 42mag.fr : « Ce n’est pas la Première ministre qui est compétente en termes de recevabilité financière d’une proposition de loi ».
La proposition de loi en question, jugée inconstitutionnelle par la Première ministre Elisabeth Borne ce mercredi, est portée par le groupe parlementaire indépendant Liot. Cette proposition vise à abroger la réforme des retraites, ce que la Première ministre a qualifié d’irresponsable, affirmant qu’elle supprimerait 18 milliards d’euros de ressources. Charles de Courson, quant à lui, estime que la proposition de loi « a de bonnes chances » d’être votée à l’Assemblée.
« Il y a deux niveaux de contrôle »
Le député centriste souligne que le bureau de l’Assemblée nationale a considéré que la proposition de loi était recevable et qu’elle figure à l’ordre du jour de l’Assemblée le 8 juin. Selon lui, l’autre niveau de contrôle est assuré par le président de la commission des finances, Eric Coquerel, député LFI de la Seine-Saint-Denis. Ce dernier aurait indiqué qu’il déclarerait recevable le texte si cela était soulevé par le gouvernement ou un député.
Concernant les 18 milliards d’euros mentionnés par Elisabeth Borne, Charles de Courson rejette ce chiffre : « Ce n’est pas 18 milliards mais 12 milliards », affirme-t-il. Le député explique également que le groupe Liot souhaite, entre autres, donner aux citoyens la liberté de choisir leur date de départ à la retraite et les encourager à travailler au-delà de 62 ans, afin d’équilibrer le régime à moyen terme.