Un nouveau logiciel permettra aux gens de porter plainte sans entrer dans les postes de police, réduisant ainsi les temps d’attente et permettant aux gens de se sentir plus en sécurité
Un logiciel permettant de porter plainte auprès des policiers devrait être disponible l’année prochaine, a annoncé le ministère français de la Justice.
« Visioplainte » sera disponible sur ordinateurs et tablettes (via le Site MaSecurité), et en tant qu’application sur les smartphones et vous permettra de signaler un crime via un appel vidéo à un agent.
Vous pourrez utiliser le site internet ou l’application pour vous connecter et déposer votre plainte, après avoir pris rendez-vous.
Les partisans du système affirment qu’il limitera les temps d’attente et l’arriéré dans les postes de police, tout en permettant à ceux qui déposent une plainte d’être plus ouverts et de se sentir moins exposés.
Il est actuellement à l’essai dans plusieurs communes du département des Yvelines, avant son déploiement prévu l’année prochaine.
Il s’inscrit dans le cadre des réformes du ministère – et de la France en général – pour numériser les services en ligne, qui se poursuit depuis peu avec la création de l’application justice.fr.
Environ 7 milliards d’euros ont été investis dans les nouvelles technologies pour les services de sécurité dans le cadre de la loi d’orientation.
Rationalise le processus pour les petites plaintes
Il est déjà possible, depuis 2022, d’utiliser MaSecurité pour porter partiellement plainte en ligne, mais le service Visioplainte permettra de porter plainte entièrement à distance.
Actuellement, les plaintes pour vols ou incidents dont l’auteur est inconnu peuvent être « préparées » en ligne, avant d’être officiellement signées par la victime en gare – mais avec Visioplainte, les victimes peuvent confirmer la procédure en ligne.
Un e-mail leur sera alors envoyé comme preuve du dépôt de la réclamation.
Dans certains cas, par exemple lorsque la plainte est déposée contre une personne nommée (c’est-à-dire que vous connaissez le contrevenant), votre agent prendra quand même rendez-vous avec le plaignant dans un lieu physique pour qu’il signe le rapport.
C’est également le cas pour les infractions plus graves telles que les agressions sexuelles ou domestiques.
Les personnes pourront accéder au site en utilisant leurs identifiants FranceConnect, tels que leurs informations de santé/sécurité sociale.
Les policiers de certaines des villes où le système est déjà à l’essai disent qu’il a amélioré l’expérience à la fois pour l’utilisateur et les agents.
« Ça n’enlève rien [from the report]il y a même une petite valeur ajoutée parce que la personne est plus à l’aise, dans son élément », raconte un policier du service de police d’Élancourt.
« Il peut y avoir des gens qui sont découragés d’aller au commissariat parce qu’ils pensent qu’ils vont devoir attendre. Ça permet de dépasser cette attente, ça permet à la police de s’adapter à l’emploi du temps de la victime », a ajouté Alexis Maurin, commissaire départemental.