Yannick Morez avait déclaré son désir de renoncer à ses responsabilités et de quitter la ville de Saint-Brevin suite à avoir été la cible de menaces et d’actes de violence.
« Le maire a demandé sa démission et le préfet l’a acceptée ». C’est ce qu’a annoncé la préfecture de Loire-Atlantique à l’AFP le mercredi 31 mai, confirmant une information du journal Ouest-France. Le maire de Saint-Brevin-les-Pins avait exprimé son souhait de démissionner suite aux menaces et aux violences dont il avait été victime.
La préfecture a précisé que « la lettre a été envoyée et sa démission est effective à partir de la date de notification de cette lettre », indiquant que cette lettre avait été envoyée durant « la semaine 22 », c’est-à-dire au début de la semaine en cours. La mairie de Saint-Brevin n’a pas pu confirmer immédiatement la réception de cette lettre.
Rappel des événements
Yannick Morez (DVD), le maire de cette commune, a été menacé par l’extrême droite depuis la fin de 2021, date à laquelle il a été officialisé le transfert d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile (Cada) qui existait déjà à Saint-Brevin depuis 2016, à proximité d’une école de sa commune. Ces attaques ont atteint leur paroxysme le 22 mars au matin, lorsque deux voitures du maire ont été incendiées devant son domicile, dont la façade a également été endommagée par les flammes, pendant qu’il dormait avec sa famille.
Auditionné par la commission des lois du Sénat et reçu à Matignon le 17 mai par la première ministre Élisabeth Borne, l’élu, qui est également médecin, avait confirmé sa volonté, annoncée il y a trois semaines, de démissionner et de quitter avec sa famille la station balnéaire dans laquelle il vit depuis trente-deux ans.