Plus la promesse de billets de train moins chers en France et la Normandie teste le transport sans ticket
1. La France promet des billets moins chers pour les trains Intercités cet été
De nombreux changements estivaux concernant les services ferroviaires non à grande vitesse devraient entrer en vigueur dans les semaines à venir, a annoncé le ministre français des Transports, Clément Beaune.
Parmi eux, des billets moins chers pour « tous les usagers » des lignes Intercités – lignes ferroviaires non à grande vitesse entre les villes françaises – seront disponibles pendant la période estivale.
Le matériel roulant de ces services devrait également faire l’objet d’un investissement de 5 milliards d’euros, le gouvernement cherchant à encourager davantage de personnes à utiliser les lignes. Actuellement, les taux d’achalandage annuels pour le service sont d’environ 12 millions, a déclaré le ministre.
La mise en place d’un billet unique unifié pour les TER régionaux (Transport express régional) services – qui pourraient être étendus aux lignes Intercités – est également en projet.
Bien que la date de lancement soit inconnue, M. Beaune a annoncé qu’elle entrerait en vigueur « dans les prochains mois ».
La principale difficulté consiste à faire en sorte que toutes les régions – qui fixent actuellement leurs propres prix pour les laissez-passer – s’accordent sur une structure de prix uniforme.
« Il faut se mettre autour de la table avec les régions, qui font déjà de gros efforts, et l’Etat, qui peut aussi faire sa part, pour définir un ticket unique et pas cher », a conclu le ministre.
2. Passagers du train Paris-Lyon retardés dans la nuit de plus de six heures
Les passagers ont été retardés pendant la nuit pendant plus de six heures après un Ouigo classique train entre Paris et Lyon tombe en panne.
Le service a quitté Paris Austerlitz à 18h04 le dimanche 25 juin. Il est finalement arrivé en gare de Lyon Perrache à 05h07 le lendemain – plus de six heures plus tard que prévu – après un problème électrique dans le train.
En raison de la chaleur extrême, les passagers ont été autorisés à quitter le train et à rester sur le côté des voies pendant qu’une locomotive de secours était envoyée.
De la nourriture et de l’eau ont été apportées par l’opérateur ferroviaire aux personnes bloquées par la panne – et selon un passager, ceux qui avaient apporté des collations pour ce qui aurait dû être un voyage de quatre heures « ont partagé leur nourriture avec d’autres passagers ».
Malgré la camaraderie, deux passagères sont tombées malades et les pompiers ont dû être appelés pour s’occuper d’eux.
Les passagers doivent être intégralement remboursés des frais de billet après l’incident.
3. Les usagers des transports publics de la capitale peuvent demander une indemnité de grève
Une « campagne de compensation » pour rembourser plus de deux millions d’usagers des transports publics en Île-de-France autour de Paris devrait s’ouvrir la semaine prochaine.
La campagne sera ouverte du 5 juillet au 9 août et s’adresse à ceux dont les voyages ont été impactés par la vague de grèves de 2023, en grande partie contre le projet de loi controversé sur la réforme des retraites, qui a relevé l’âge minimum de la retraite en France de 62 à 64 ans.
« Vingt-neuf branches de lignes de train ont vu, sur au moins un jour, une desserte inférieure à 33%, soit un niveau inférieur au seuil de service minimum », a précisé Île-de-France Mobilités, qui gère les transports publics de la région.
En plus de cela, certaines de ces lignes avaient « plus de 20 jours de service en dessous de 33% », a-t-il ajouté.
Les entrepreneurs qui exploitent les lignes de train dans la région sont tenus de payer au moins un trentième du coût d’un abonnement mensuel (2,80 €) pour chaque jour où les services sont inférieurs à ce niveau.
Les utilisateurs recevront cependant plus que le montant minimum. Pour ceux qui ont vu entre un et trois jours de perturbation, ils seront remboursés de 10€.
Les passagers qui ont vu quatre jours ou plus de perturbations bénéficieront d’un remboursement supplémentaire de 10 €, plus 2,80 € supplémentaires pour chaque jour de perturbations auxquelles ils ont été confrontés.
Les détenteurs de pass de la région parisienne pourraient recevoir « jusqu’à 94 € » d’indemnisation, a ajouté le groupe.
Une plateforme de #remboursement concernant les grèves 2023 ouvertes du 5 juillet au 2 août.
29 agences sont concernées.
Pour avoir toutes les informations ⬇ https://t.co/c5tcX3tG7t pic.twitter.com/O0VXEN1awl
— IDF Mobilités (@IDFmobilites) 28 juin 2023
4. Modifications des remboursements de vol à l’horizon
La législation européenne obligeant les agents de voyages à rembourser au plus tard 14 jours après l’annulation d’un vol doit entrer en vigueur le 30 juin.
Les principales agences de voyages Odigeo (Opodo, Go Voyages, Travellink et Liligo), Etraveli Group et Kiwi.com ont déclaré qu’elles rembourseraient les clients au plus tard sept jours après avoir reçu une indemnisation des compagnies aériennes, en cas de vol annulé.
Cela signifie que les clients qui réservent via ces agences de voyages recevront un remboursement complet dans les 14 jours suivant la date de vol prévue.
Les règles actuelles signifient que les compagnies aériennes doivent indemniser les passagers qui choisissent un remboursement (au lieu d’autres arrangements de vol) la possibilité de le faire dans les sept jours – mais jusqu’à présent, les mêmes règles ne s’appliquaient pas aux agents de voyages.
Les agences de voyages devront également fournir des informations plus claires sur les droits statutaires des passagers en cas de modification ou d’annulation de vol, et fournir les coordonnées sur leur site Web en cas de modification de vol.
Toute personne encore en attente d’un remboursement par une agence de voyage pour un vol annulé en raison de la pandémie de Covid devra être remboursée d’ici le 30 juin 2023.
5. Eurostar souhaite un retour complet aux niveaux de passagers en 2023
Les chiffres des passagers Eurostar pour 2022 ont été révélés, montrant un niveau d’environ 80% de celui de 2019 (la dernière année avant Covid).
Grâce en partie au «voyage de vengeance» entrepris après que Covid a saboté les plans de vacances en 2020 et 2021, plus de 8 millions de passagers ont pris le service entre Londres et Paris.
Ces chiffres ont permis au groupe Eurostar – qui détient également le service Thalys entre Paris et l’Allemagne/Belgique – de réduire sa dette à moins d’un milliard d’euros, en remboursant 127 millions d’euros de paiements plus tôt que prévu.
« Ces résultats sont encourageants pour devenir l’épine dorsale du voyage durable en Europe », a déclaré Gwendoline Cazenave, PDG d’Eurostar Group.
Cependant, le groupe vise toujours à revenir aux niveaux pré-pandémiques.
Le groupe fonde ses espoirs sur une liaison directe quotidienne entre Londres et Amsterdam, qui devrait entraîner une augmentation du nombre de passagers. Mais d’autres problèmes – tels que la montée en puissance de la visioconférence, le Brexit et les grèves en 2023 des deux côtés de la Manche – pourraient voir les chiffres stagner.
Un changement à venir plus tard cette année est le restylage des trains Thalys avec la livrée et le surnom familiers d’Eurostar, qui s’aligneront dans une grande campagne publicitaire pour le service.
6. Paris-Berlin TGV fait rage à Strasbourg
L’annonce que le service de train à grande vitesse Paris-Berlin – qui devrait ouvrir en 2024 et être géré conjointement par la SNCF et la Deutsche Bahn – ne passera pas par Strasbourg a provoqué l’ire dans la ville.
Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a annoncé le 21 juin que la décision de ne pas faire passer la ligne à travers la ville était due au fait que la Deutsche Bahn préférait un itinéraire alternatif – ce que l’opérateur ferroviaire allemand a confirmé le lendemain.
Il préfère que la ligne passe par Sarrebruck, à environ 100 km au nord de Strasbourg.
Les conseillers municipaux de Strasbourg estiment cependant que la ligne devrait traverser la ville, en raison de son histoire franco-allemande et de son accueil des institutions européennes.
Les conseillers, aux côtés de la maire de la ville, Jeanne Barseghian, ont déclaré qu’ils continueraient à faire pression sur le gouvernement français pour que la ligne traverse la ville.
Le ministre français des Transports, Clément Beaune, a déclaré que faire un arrêt à Strasbourg était « une priorité » pour son gouvernement et était « fortement demandé par la SNCF », lors de réunions sur l’itinéraire.
7. Un nouveau ferry entre en service entre l’Irlande et la France
La compagnie de ferry Stena Line a ajouté un nouveau navire à sa liste desservant la route Rosslare – Cherbourg.
Le « STENA VISION » rejoindra le navire « STENA HORIZON » sur la route, avec des services passagers à partir du 30 juin, après un essai de fret uniquement la semaine dernière.
Le navire, qui peut accueillir 1 300 passagers et compte près de 500 cabines – dont 42 « pet friendly » – verra le nombre de trajets entre les deux ports proposés par le service passer à 12.
Les services seront disponibles entre Rosslare-Cherbourg tous les jours de la semaine sauf le lundi, avec un trajet d’environ 17 heures.
L’ajout permettra également d’augmenter le transport de marchandises entre les villes.
8. La Normandie teste les transports en commun sans ticket
Un certain nombre de services de transport public en Normandie testent une nouvelle application qui mesure votre trajet en utilisant la géolocalisation au lieu de vous fournir un titre de transport.
L’application mobile « Fairtiq » permet aux utilisateurs de se connecter à l’application lorsqu’ils commencent leur voyage, puis de se déconnecter lorsqu’ils quittent, l’appareil suivant le voyage qu’ils ont effectué et le facturant ensuite via l’application.
Actuellement, l’application est testée sur 17 réseaux de transports en commun de la région – dont les lignes de bus et de tramway de Caen – et se déploie lentement sur d’autres territoires.
« Nous allons prolonger l’expérience au fur et à mesure. Pour l’instant, on ne sait pas dans quelle zone », précise Cédric Morel, directeur du réseau de transport en commun Atoumod qui assure les transports en commun en Normandie.
Parallèlement aux lignes de transport en commun, il est prévu de mettre en place la desserte des lignes ferroviaires régionales SNCF, en évitant l’achat de billets pour des trajets plus courts en Normandie.
« Nous espérons que cela incitera les gens à utiliser les transports en commun », déclare Pascal Leprettre, vice-président de la communauté d’agglomération Le Havre Seine Métropole.
Actuellement, l’application ne permet pas de comparer les itinéraires et les prix à l’avance, mais cela est prévu pour une mise à jour ultérieure du service.
D’autres mises à jour seront déployées au fur et à mesure que l’essai se poursuivra seront la possibilité pour les familles de voyager ensemble en utilisant un seul compte sur l’application, ainsi que des abonnements de saison pour les voyageurs fréquents.