Le jeudi 6 juillet, la Cour d’appel a rendu sa décision concernant la requête de mise en liberté présentée par le policier impliqué dans la fusillade de Nahel. En parallèle, des éléments du dossier ont été dévoilés au grand public.
Les témoignages des deux policiers au cœur de la tension sont désormais connus grâce à un document qui détaille leur version des faits. Ce réquisitoire retrace les minutes précédant le décès de Nahel à Nanterre.
Il était environ 7h55 à Nanterre, lorsque le jeune homme circulait sur une voie de bus. Les policiers lui ont alors ordonné de s’arrêter, mais Nahel M. a refusé d’obtempérer. Une dangereuse course-poursuite s’est engagée, confirmée par les images de vidéosurveillance. À 8h15, la chasse a pris fin car Nahel M. a finalement arrêté son véhicule et coupé le moteur. Cependant, selon les policiers, le jeune homme aurait tenté de redémarrer, ce qui a entraîné le coup de feu.
La version des faits rapportée par les policiers est remise en question. Le collègue du tireur aurait déclaré : « Il a crié à plusieurs reprises de couper le contact, ce que le conducteur a fait. Mais ce dernier a replacé sa main au niveau du volant et a activé le levier de vitesse. » Le tireur aurait expliqué avoir ouvert le feu pour éviter que le conducteur ne renverse quelqu’un ou n’embarque son collègue. Le premier rapport de police mentionnait que les policiers étaient devant la voiture et que Nahel M. aurait foncé sur eux, une version contestée par les vidéos. L’avocat de la famille a même porté plainte pour faux en écriture publique.