Essaouira- Le festival de musique Gnaoua a lieu une fois par an dans la ville d’Essaouira, à l’ouest du Maroc. Mais la ville est devenue une destination incontournable pour les maâlems – ou maîtres musiciens – qui se retrouvent et jouent dans la ville marocaine toute l’année. 42mag.fr a rencontré deux générations de maâlems Gnaoua, Seddik Laarch et son ancien élève Mohamed Boumazzough.
Laarch, musicien et fabricant de guembri, est bien connu à Essaouira. Il a enseigné à la plupart de la jeune génération de maâlems de la ville marocaine, ainsi qu’à des personnes venues d’aussi loin que les États-Unis, la Chine et Israël.
Laarch a également joué et tourné en France avec plusieurs groupes Gnaoua.
« Pour être un bon maâlem, il faut de la discipline, du respect et jouer avec le cœur », Laarch a déclaré à 42mag.fr.
Son ancien élève Boumazzough dit qu’il y a un grand respect pour les maâlems dans la tradition Gnaoua.
« Même si le maâlem vous donne l’instrument, vous ne jouez pas devant lui (ou elle) par respect. Tu attends qu’on te dise de jouer », il explique.
« Tous les jours, on vous dit : ‘Tu dois t’entraîner.’ Tout le monde joue un peu. »
Boumazzough a joué avec certains des plus grands maestros Gnaoua vivants aujourd’hui, ainsi que des musiciens français dont Louis Bertignac.
Il se produit depuis l’âge de 17 ans et est maintenant lui-même maâlem.