La chef du gouvernement a exprimé son soutien à la stratégie économique axée sur l’offre et a réaffirmé l’élimination progressive de la CVAE, une taxe sur la production, dans les plus brefs délais, en tenant compte de la situation financière du secteur public.
Elisabeth Borne a adressé un message de réassurance aux dirigeants d’entreprise. Durant l’université d’été du Medef, le lundi 28 août, la Première ministre a affirmé qu’« aucune augmentation d’impôts » n’est prévue, en particulier pour les entreprises. « Bien que certains puissent redouter une surtaxation des entreprises », ce n’est aucunement à l’ordre du jour, a-t-elle déclaré, répondant ainsi aux inquiétudes exprimées par le président du Medef, Patrick Martin, suite à l’évocation d’une possible révision du planning de la suppression d’une taxe sur la production.
Elisabeth Borne a pris soin de rassurer les chefs d’entreprise en soulignant la pertinence de la politique de l’offre, se traduisant par des allègements fiscaux et de charges pour les entreprises. C’est une politique qui « donne des résultats et nous n’envisageons pas de la remettre en question, il n’y aura pas d’augmentations d’impôts », a insisté la Première ministre. « L’instabilité n’est pas favorable au fonctionnement des entreprises, vous avez besoin de prévisibilité », a-t-elle admis.
« Tout le monde doit assumer sa part »
Peu avant ces déclarations, le président du Medef, Patrick Martin, avait fait valoir que les entreprises, « spécifiquement les industries, nécessitent impérativement » une« abolition immédiate » de la Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), dont la suppression s’étalerait jusqu’en 2027 selon le gouvernement. « Cette mesure, prévue pour 2024, a déjà été intégrée dans nos plans d’affaires, en termes de prises de décision concernant les investissements et les embauches », a-t-il souligné.
« Le contexte macroéconomique actuel est plus imprévisible que ce à quoi nous nous attendions » et « chacun doit assumer ses responsabilités », a répondu Elisabeth Borne. La Première ministre a confirmé l’élimination progressive de la CVAE et son abolition « dès que possible », en tenant compte de l’état des finances de l’Etat.