« Nous devons accomplir davantage en huit ans, en réduisant les émissions, que ce que nous avons réussi à faire durant les 32 dernières années », avance Antoine Pellion mardi sur les ondes de France Culture. Cela fait suite à la diffusion, par Emmanuel Macron, des plans écologiques de son administration le jour précédent.
« Ce projet est exhaustif », c’est ce qu’a affirmé Antoine Pellion, le secrétaire général dédié à l’écologie le 26 septembre sur France Culture, appelant à l’engagement, suite à la présentation par le Président Emmanuel Macron des principes clés du plan de lutte contre le réchauffement climatique.
Le programme, selon le dirigeant de l’élaboration de la stratégie environnementale, « se confronte à la question du réchauffement climatique de manière frontale ». « Le but est de mettre en place un plan à la fois rigoureux mais sans agressivité », indique Antoine Pellion. « Nous devons réduire davantage les émissions en huit ans que ce que nous avons réalisé au cours des trente-deux dernières années. Et, nous avons présenté les mesures spécifiques pour y parvenir ».
Soutenir « les membres de la société les plus vulnérables »
Pour Emmanuel Macron, la politique environnementale « à la mode française » suppose de re dynamiser l’économie de la France via la « verdification », en particulier en électrifiant les transports et les industries, et en visant l’autosuffisance, afin de minimiser la dépendance aux importations. Afin de respecter les objectifs fixés, notamment une réduction de 55% des émissions d’ici à 2030 par rapport à 1990, le Chef de l’Etat a indiqué qu’un budget de 700 millions d’euros est prévu pour la création de 13 lignes RER métropolitaines. Par ailleurs, il a également fixé l’objectif de fabriquer « un million de pompes à chaleur » annuellement en France, avant la fin de son mandat.
« Nous avons bâti un plan qui nous permettra d’atteindre notre objectif, et nous sommes prêts à le promouvoir », insiste Antoine Pellion. Cette transition écologique doit être « équitable et accessible à tous », a fait valoir le Président cinq ans après le mouvement des « gilets jaunes », ajoutant qu’il souhaite « soutenir à la fois les régions et les citoyens les plus vulnérables ». « Il est clair que nous devons trouver un équilibre entre un objectif ambitieux tout en évitant des mesures excessives », conclut le coordinateur du Secrétariat Général à la Planification écologique, qui a présidé cette instance pendant presque un an.