L’administration prévoit une modification de MaPrimRénov’, ce système qui soutient les foyers dans la réalisation de travaux de rénovation de leurs habitations. Son intention est de le rendre plus simple et de rehausser son financement.
En somme, le gouvernement souhaite rendre la procédure plus simple, et surtout, passer à une plus grande envergure. Le but est de motiver les citoyens français à se lancer dans des rénovations globales, plus conséquentes, qui englobent plusieurs modifications en même temps, plutôt que juste une isolation fenêtre ou un simple changement de chauffage. Et pour cause, ces types de rénovations sont insuffisants pour transformer des logements très énergivores en habitations bien isolées.
L’idée est de stimuler les Français pour qu’ils commencent des projets que représentent une facture élevée, que ce soit plusieurs dizaines de milliers d’euros (60 000-70 000 euros). Ainsi, le gouvernement envisage de rendre l’aide MaPrimRénov’ plus intéressante dès l’année prochaine. Le montant de l’aide sera calculé en fonction des revenus du ménage et le gouvernement compte réduire le coût restant à la charge des Français. L’État souhaite surtout les accompagner de manière à ce que leur logement obtienne un meilleur classement dans les diagnostics de performance énergétique (DPE). Les DPE classent les logements selon des lettres et l’objectif est de faire en sorte qu’après des travaux conséquents, une maison évolue de la lettre F à la lettre B. De plus, pour les foyers les plus modestes, l’État envisage de prendre en charge jusqu’à 90% des frais de rénovation.
Budget prévu en hausse de 66%
Dès l’année prochaine, l’État débloquera 1,5 milliard d’euros, ce qui complète les 5 milliards d’euros déjà alloués pour la rénovation des bâtiments. C’est un pari audacieux dans la mesure où le but est d’accomplir 200 000 rénovations de grande envergure dès l’année prochaine, soit presque trois fois plus qu’actuellement. Malgré le fait que le calendrier des logements très énergivores suscite des inquiétudes et des mécontentements, le gouvernement met tout en œuvre pour aider les propriétaires dans leurs travaux de rénovation, y compris ceux qui louent leur bien. Rappelons qu’il devrait être interdit de louer un logement mauvais en termes de performance énergétique – comportant par exemple la lettre G – à partir de 2025.
C’est également un moyen de soutenir l’industrie du bâtiment, car entre l’inflation et la montée des taux d’intérêt, c’est un secteur qui est mis à mal. Stimuler la rénovation est une façon de soutenir l’activité et de conserver l’emploi.