Un total de 179 incidents a été rapporté pendant le moment de recueillement observé dans les écoles en mémoire des enseignants Dominique Bernard et Samuel Paty, qui ont été tués. Un grand nombre d’étudiants sont accusés d’avoir fait l’apologie du terrorisme.
La grande majorité des moments de recueillement et de minutes de silence organisés dans les collèges et lycées de toute la France en hommage à Dominique Bernard, le professeur victime d’une attaque terroriste à Arras, se sont déroulés dans la dignité et le respect. Cependant, 179 incidents ont été signalés, ce qui a conduit à 179 saisines des procureurs de la République, a annoncé le ministre de l’Éducation Gabriel Attal. Parmi ces incidents, plusieurs dizaines concernent des apologies du terrorisme.
Ce délit, qui est apparu dans le code pénal en 1986, consiste à porter un jugement favorable publiquement sur un acte terroriste ou son auteur. Dans ce cas, il concerne l’assassinat du professeur d’Arras. Parmi les incidents signalés, un élève a déclaré pendant l’hommage à Dominique Bernard : « C’est bien fait pour lui, c’est mérité ». Deux autres élèves ont également simulé des tirs d’armes à feu.
Si la qualification d’apologie du terrorisme est retenue, les peines encourues sont de cinq ans de prison et de deux ans et demi pour les mineurs. En fonction de la gravité des gestes et des paroles, les jeunes sans antécédents qui expriment des regrets risquent des peines de sursis, des travaux d’intérêt général ou des stages de réparation.
Le ministre de l’Éducation a également promis des poursuites disciplinaires au sein des collèges et lycées. Pour les 68 incidents les plus graves, il a demandé l’exclusion temporaire des élèves concernés en attendant leur conseil de discipline.