Il s’est écoulé six années depuis l’incident et lors du récent procès, l’Etat a été reconnu coupable de cet accident. La responsabilité de l’Etat a été engagée en raison de l’utilisation par les forces de police de dispositifs présentant des risques hors du commun. Cet événement tragique a donc été examiné de manière minutieuse et les conséquences néfastes de l’utilisation de ces dispositifs ont été mises en évidence. La décision du tribunal a donc été en faveur des victimes de cet accident, mettant en évidence la négligence des autorités dans cette affaire. Il est désormais temps d’assumer les conséquences de ces actions et de prendre des mesures pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent à l’avenir. La sécurité des citoyens doit être une priorité absolue et il est impératif de revoir les procédures et les dispositifs utilisés par les forces de l’ordre afin de prévenir de tels accidents. La justice a été rendue, mais il convient néanmoins de poursuivre les efforts pour que la vérité éclate complètement et que toutes les parties responsables soient tenues pour compte de leurs actes. Les victimes méritent justice et il est de notre devoir de veiller à ce qu’elles l’obtiennent.
Le tribunal administratif de Poitiers a condamné l’Etat à verser une somme de près de 282 000 euros à Samuel Maigre, un homme blessé par le tir accidentel d’un gendarme lors d’une visite présidentielle à Villognon en Charente. Cet incident s’était produit en février 2017, lors d’une visite du président François Hollande sur un chantier ferroviaire. Un tireur d’élite de la sécurité nationale, chargé de la sécurité des lieux, avait accidentellement atteint Samuel Maigre au pied droit. Ce dernier, qui était maître d’hôtel sur un site de maintenance de la ligne TGV Bordeaux-Paris, a dû subir plusieurs opérations chirurgicales en conséquence de cette blessure. Six ans après les faits, l’Etat a été tenu pour responsable de cet accident en raison de l’utilisation de dispositifs comportant des risques exceptionnels par les forces de police.
Le tribunal administratif de Poitiers a pris en compte les pertes de gains professionnels de la victime. Aujourd’hui âgé de 43 ans, Samuel Maigre n’a repris le travail qu’en 2022 en tant que préparateur de commandes intérimaire, avec un salaire bien inférieur à celui qu’il percevait avant l’accident. En plus de la compensation versée à la victime, l’Etat devra également rembourser l’Assurance-maladie pour les frais de prise en charge de celle-ci, qui sont estimés à 294 000 euros.