En 2013, une enquête judiciaire avait été ouverte à Nanterre suite à la découverte de l’attribution de subventions de la mairie de Saint-Jean-de-Luz à une association dont le président était le père du maire à l’époque.
Michèle Alliot-Marie, ancienne ministre de la Justice, est confrontée à un procès pour prise illégale d’intérêts, tout comme Eric Dupond-Moretti, l’actuel garde des Sceaux. Le parquet de Nanterre a demandé un jugement devant le tribunal correctionnel pour Michèle Alliot-Marie, suite à une enquête sur des subventions accordées à une association de Saint-Jean-de-Luz entre 2009 et 2013. Cette association était présidée par son père, Bernard Marie, décédé depuis, alors qu’elle était adjointe au maire de la ville.
L’enquête avait débuté en 2013 à Nanterre, visant Bernard Marie, ancien député-maire de Biarritz, et sa fille. Elle avait révélé que la mairie de Saint-Jean-de-Luz versait des subventions à une association, la Fondation du bénévolat, par le biais de l’office du tourisme de la ville. Cette association avait pour principale mission d’organiser le Festival des jeunes réalisateurs de Saint-Jean-de-Luz.
Selon les éléments recueillis pendant l’enquête, l’association recevait chaque année 25 000 euros de la mairie. Or, entre 2009 et 2013, période correspondant à la dernière édition de ce festival, Michèle Alliot-Marie occupait le poste d’adjointe au maire, en plus de ses fonctions de garde des Sceaux puis de ministre des Affaires étrangères. Cependant, ses avocats réagissent en affirmant qu’elle « n’a participé à aucun vote ayant pour objet le versement d’une subvention à l’association présidée par son père, ni directement ni indirectement », et ajoutent qu’ils n’auront aucune difficulté à démontrer l’innocence de Michèle Alliot-Marie.
Il est important de noter que Michèle Alliot-Marie a fait l’objet d’autres controverses politiques, comme lorsqu’elle a été refoulée de son bureau de vote lors des élections sénatoriales.