Pendant une période allant de 1942 à 1982, il était considéré comme un acte criminel en France d’aimer une personne du même sexe. Aujourd’hui, une proposition de loi vise à reconnaître et à indemniser les personnes qui ont été condamnées à l’époque pour cette raison.
Une proposition de loi vise à indemniser les personnes condamnées pour homosexualité en France, une pratique qui était considérée comme un délit entre 1942 et 1982. Des milliers de personnes ont été injustement condamnées et discriminées en raison de leur orientation sexuelle. Cette proposition de loi entend réparer les quarante années d’humiliation subies par ces individus, en leur offrant une indemnisation d’au moins 10 000 euros.
Michel Chaumara, témoin de cette époque sombre, raconte comment les homosexuels étaient traités comme des malades mentaux ou des éléments nuisibles à la société. Il a lui-même été condamné à une amende de 500 francs, soit environ 80 euros, pour avoir été arrêté dans un bar gay en 1977. Mais il n’est pas le seul, plus de 10 000 personnes auraient été condamnées, certaines d’entre elles écopant même de peines de prison.
Les associations de lutte contre l’homophobie soutiennent cette proposition de loi, soulignant l’importance de la reconnaissance de la responsabilité de l’État dans la discrimination des homosexuels. Elles rappellent que d’autres pays, tels que l’Allemagne, l’Autriche, le Canada ou l’Espagne, ont déjà mis en place de telles lois de réparation, reconnaissant ainsi les torts causés par de telles pratiques discriminatoires.
Ainsi, cette proposition de loi vise à non seulement indemniser les personnes condamnées pour homosexualité, mais aussi à reconnaître officiellement le tort causé par ces décennies de discrimination.