Après les déclarations de la victime, l’avocat des parties civiles et le père d’Estelle Mouzin ont décidé de quitter la salle d’audience, exprimant leur frustration de ne pas pouvoir interroger Monique Olivier immédiatement.
Le procureur Didier Seban des parties civiles a exprimé sa frustration lors du quatrième jour du procès de Monique Olivier devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine à Nanterre. Il a insisté sur le fait que Monique Olivier devrait pouvoir répondre aux questions, mais le président Didier Safar a empêché les avocats de questionner l’accusée en dehors des périodes prévues pour son interrogatoire.
Le père d’Estelle Mouzin et Didier Seban ont même quitté la salle d’audience pour protester contre les méthodes du président. Ils sont en colère car ils estiment qu’il est essentiel de pouvoir interroger Monique Olivier de manière approfondie et à tout moment afin d’obtenir la vérité sur les crimes pour lesquels elle est jugée.
Didier Seban a souligné que les victimes et leurs familles attendent que la lumière soit faite sur ces affaires et qu’il est donc crucial de pouvoir interroger et réinterroger Monique Olivier pour faire avancer l’enquête. Il a insisté sur le fait que si le procès aboutit à une condamnation de Monique Olivier sans pour autant faire avancer la compréhension des crimes commis, cela ne serait ni juste pour les victimes ni respectueux envers elles.
Monique Olivier est jugée pour complicité dans trois crimes : l’enlèvement et la mort de Marie-Angèle Domèce (1988), de Joanna Parrish (1990) et d’Estelle Mouzin (2003). Elle a déjà été condamnée à la perpétuité pour avoir été complice d’autres crimes de Michel Fourniret, son ex-mari, un tueur en série condamné en 2008 à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible pour sept meurtres de jeunes filles en France et en Belgique, et décédé en 2021.