À compter du premier jour de l’année à venir, le coût de l’immatriculation va connaître une hausse en Île-de-France, en Normandie et dans le Centre-Val-de-Loire. Cette augmentation de revenus sera bénéfique pour les collectivités locales étant donné la situation économique du moment.
Dans toutes les régions, les fonds collectés par l’intermédiaire de l’émission de certificats d’immatriculation pour les propriétaires de voitures et autres véhicules motorisés constituent le troisième plus grand apport fiscal, juste après la taxe sur la valeur ajoutée (la TVA) et la taxe sur la consommation intérieure des produits énergétiques (la TICPE) qui impacte notamment les carburants. Pour tous les conducteurs, la possession d’un certificat d’immatriculation, également appelée taxe régionale sur les certificats d’immatriculation, est une obligation.
Concernant la région Île-de-France, dès le 1er janvier prochain, le coût du certificat d’immatriculation augmentera de près de 20% : passant de 46,15 euros à 54,95 euros, un tarif quasiment équivalent à celui de la Bretagne qui détient actuellement le record à 55 euros. En Normandie, le tarif passera de 35 à 46 euros (+31%). La hausse sera moins marquée en Centre-Val-de-Loire, où le prix du certificat d’immatriculation est resté stable depuis 2017. Dès le 1er janvier prochain, l’augmentation sera d’un peu plus de 10% (+5,20 euros).
Des investissements principalement dédiés aux transports
Certaines régions ont déjà opté pour une augmentation du coût du document officiel. Par exemple, depuis janvier de cette année, le coût du certificat d’immatriculation a grimpé de quatre euros en Bretagne et en Nouvelle-Aquitaine, et de trois euros dans les Pays de la Loire et en Occitanie.
Chaque région argumente sa décision. Dans le cas de l’Île-de-France, l’entourage de la présidente Valérie Pécresse indique que les recettes supplémentaires seront allouées à l’« amélioration des transports, y compris l’augmentation de la flotte de bus express ». En Normandie, la hausse servira à maintenir les « investissements dans les transports ferroviaires », etc. Face aux enjeux de transition écologique et énergétique, de plus en plus de régions défendent la nécessité de cette taxe. En augmentant le prix du certificat d’immatriculation, les régions envoient également ce que les économistes nomment un « signal prix » : un coût toujours croissant de l’utilisation de l’énergie pour encourager la modération.