Le mercredi 6 décembre, la dernière réalisation de Ladj Ly, « Bâtiment 5 », sera à l’affiche dans les salles de cinéma. Le film traite de l’escalade de la problématique du logement en périphérie urbaine.
Le cinéaste Ladj Ly a su toucher le public français avec son œuvre Les Misérables. C’est encore dans sa cité natale des Bosquets à Montfermeil (Seine-Saint-Denis) qu’il puise l’inspiration pour son nouveau film, Bâtiment 5, dont la sortie est prévue pour le mercredi 6 décembre. L’appartement où il a passé son enfance a aujourd’hui disparu. Auparavant, sur un terrain laissé à l’abandon, trônait une tour de dix étages : le bâtiment 5. Toute trace de ce lieu a été rayée de la carte il y a trois ans, dans le cadre d’un ambitieux projet de rénovation urbaine. Une évolution qui laisse un goût amer au réalisateur.
Des cas similaires observés partout en France
Dans cette nouvelle réalisation, Ladj Ly aborde la problématique du logement en opposant un maire sans scrupules à Haby, une résidente du quartier prête à se rebeller. Le film est un outil politique qui éclaire sous un nouveau jour la rénovation des cités, souvent source de conflits et parfois de violences. Cette réalité ne se limite pas à Montfermeil. Le metteur en scène Ladj Ly et l’actrice Anta Diaw ont remarqué des cas semblables sur tout le territoire français, y compris à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), où un autre bâtiment est également sur la liste des édifices voués à la destruction. Grâce à Bâtiment 5, les propriétaires de ces immeubles en danger se sentent enfin entendus. Le film véhicule un message fort : mieux vaut utiliser son droit de vote que de recourir à la violence.