Le leader du mouvement La France insoumise persiste à décrire les interventions militaires d’Israël à Gaza comme étant un « génocide ».
Pointé du doigt pour alimenter l’antisémitisme, en particulier par ses propos tenus à partir du 7 octobre, Jean-Luc Mélenchon se justifie, dans une entrevue diffusée le jeudi 7 décembre par le journal Orient XXI, il nie « avoir failli à son obligation » envers la communauté juive. Le créateur de la France insoumise considère plutôt que cette communauté l’a « déserté » et il reste fidèle à son argument, affirmant que le gouvernement israélien perpètre « un génocide » à Gaza.
« Je me sens délaissé par ceux que j’ai soutenus toute ma vie. Nous n’avons jamais failli à notre obligation. Ni aux principes qui la soutiennent », déclare le leader de la France insoumise. « La communauté juive que j’ai connue, avec qui j’ai lutté quand j’étais élu à Massy, était engagée dans le débat et reconnaissait ses divergences. Il y avait les ‘religieux’ et les ‘culturels’. La gauche, c’était les ‘culturels' », ajoute-t-il.
Justification de son attitude vis-à-vis du conflit
« J’ai appelé au cessez-le-feu dès le 7 octobre », rappelle-t-il, alors que cet appel, le jour même de l’attaque du Hamas, fait partie des critiques qui lui ont été reprochées par le reste du monde politique. « Nous n’avons jamais nié que des actes puissent être considérés comme terroristes », persevérait-il le 2 décembre sur France Inter.
« Dans ce contexte, l’action [du Premier ministre israélien] à l’égard des Gazaouis n’est pas légitime. Ce n’est pas de la légitime défense, c’est un génocide », persiste-t-il dans l’échange avec Orient XXI. « Il y a des protestations de grande envergure dans de nombreux pays, incluant les Etats-Unis d’Amérique où participent des tranches importantes des communautés juives locales », observe le dirigeant politique, qui note que « dans aucun pays du monde, sauf peut-être au sein d’une bonne partie de la société médiatique française, ne se crée un fossé anti-arabe, antimusulman ».