Elisabeth Borne, qui était l’invitée de France Inter ce mercredi, a affirmé après l’adoption de la nouvelle loi sur l’immigration par le Parlement, que la majorité est restée soudée. La Première ministre a aussi déclaré que le ministre de la Santé n’a pas déposé sa démission auprès d’Emmanuel Macron.
« Dans la nuit, j’ai discuté avec le chef de l’Etat et il m’a confirmé ne pas avoir reçu de lettre de démission de la part d’Aurélien Rousseau. Donc ce n’est même pas un sujet de discussion« , déclare ce mercredi la Première ministre Elisabeth Borne sur les ondes de France Inter. Elle répond ainsi à de nombreux médias qui ont révélé la veille que le ministre de la Santé aurait présenté sa démission suite à l’approbation par le Parlement de la loi sur l’immigration. La Première ministre refuse de donner son avis sur « des choses qui n’existent pas« .
Des dialogues entre Elisabeth Borne et les autres ministres
La Première ministre affirme avoir « discuté avec plusieurs ministres concernés par les dispositions de ce texte de loi« . Elle considère qu’il est « normal que certains ministres s’interrogent » et mentionne les ministres du Logement, Patrice Vergriete, et de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau. « La ministre de l’Enseignement supérieur m’a signalé que certaines dispositions posent des problèmes. Nous les examinerons et si nécessaire, nous les ajusterons« , déclare Elisabeth Borne. « Le ministre du Logement m’a fait remarquer que malgré nos efforts pour ne pas conserver la version du Sénat sur les aides personnalisées au logement, certaines choses nous ont échappé. Nous y porterons notre attention et si nécessaire, nous les rectifierons« , ajoute-t-elle.
Pas de crise en vue pour la majorité selon la Première ministre
La Première ministre balaye également les allégations d’une division au sein de la majorité présidentielle. « Je peux vous assurer qu’il n’y a pas de crise au sein de notre majorité« , affirme Elisabeth Borne. Elle souligne que « presque 80% des députés [de la majorité] ont voté pour ce texte« . Elle tient ainsi à « remercier tous ceux qui l’ont approuvé. Sans eux, nous n’aurions pas pu faire adopter ce texte sans le soutien du Rassemblement national et nous n’aurions pas réussi à éviter le piège qu’ils nous avaient tendu« . La Première ministre assure également ne pas « porter de jugement sur ceux qui ne l’ont pas approuvé« . Elle admet que ce texte comprend « des sujets très sensibles, sur lesquels plusieurs députés ont estimé nécessaire de prendre une position différente de la nôtre« .