Isabelle Rome, qui était auparavant ministre déléguée responsable de l’Égalité entre les sexes, a souligné que « ce qui importe avant tout », « ce sont les actions » du chef de l’État. Elle a mentionné mercredi le Grenelle contre les violences au sein du couple, une initiative lancée par lui.
L’ancienne ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, Isabelle Rome, a affirmé qu’Emmanuel Macron, en sa qualité de président de la République, a souligné la présomption d’innocence dans ses remarques concernant l’affaire Gérard Depardieu. Rome, qui a été la première femme à présider une chambre à la cour d’appel de Versailles, commentait les déclarations du chef de l’État faites sur France 5, le 20 décembre.
A découvrir aussi : en 2018, lors d’un voyage en Corée du Nord, Gérard Depardieu multipliait des propos sexistes et sexuels en face de la caméra, comme en témoigne une vidéo de l’émission « Complément d’enquête ».
Au cours de cette interview, le président Macron a également déclaré que l’acteur, sujet de deux plaintes pour viol et agression sexuelle et inculpé dans l’un des deux cas, fait la fierté de la France. Lorsqu’on lui a demandé de commenter ces déclarations, Rome, semblant mal à l’aise, s’est limitée à dire qu’elle ne pouvait pas ajouter d’autres commentaires.
Isabelle Rome souligne que ce qui compte vraiment, ce sont les actions. Selon elle, c’est sous l’influence de ce chef d’État qu’une politique volontariste a été mise en œuvre, notamment le Grenelle dédié aux violences conjugales. Cet effort a conduit à un signe positif, une réduction du nombre de féminicides.
Selon des chiffres préliminaires de la Chancelleries, en 2023, 94 femmes ont perdu la vie sous les coups de leur compagnon ou ex-compagnon, soit une baisse de 20% par rapport aux 118 féminicides recensés en 2022.