Sur son compte Instagram, Anthony Delon a partagé avec ses abonnés un e-mail qu’il a reçu et qui est censé provenir du procureur de Montargis. Ce courrier évoque les problèmes de santé de son père, Alain Delon, en parlant notamment de « le discernement totalement aboli ». Cette publication a suscité de vives réactions et polémiques sur les réseaux sociaux, relançant ainsi les spéculations sur l’état de santé de l’acteur.
Alain Delon fait l’objet d’une querelle familiale mettant en cause ses facultés mentales. Son fils aîné, Anthony Delon, a relayé sur le réseau social Instagram un e-mail du procureur de Montargis adressé à son avocat, évoquant les conclusions d’une expertise médicale qui indiquent que le discernement d’Alain Delon est totalement aboli. Cette situation a soulevé des questions sur une éventuelle mise sous protection judiciaire de l’acteur.
Agé de 88 ans, Alain Delon a subi un grave AVC en juillet 2019, ce qui a affecté sa santé et son état général. Dans une récente interview, son fils Anthony a décrit l’état affaibli de son père, notant qu’il ne supporte plus de se voir diminué. Il semble également avoir des difficultés de communication et aurait échoué à cinq tests cognitifs entre 2019 et 2022.
Le procureur contacté par l’AFP n’a pas souhaité commenter publiquement cet échange confidentiel avec les avocats d’Alain Delon et de ses enfants, soulignant l’importance du respect de la dignité de la personne humaine.
En cas de mise sous protection juridique, plusieurs mesures peuvent être prises selon la gravité de la situation. La tutelle, plus contraignante, concerne les personnes qui ont perdu leur autonomie et nécessitent une assistance pour les actes de la vie courante. Elle peut être exercée par un parent ou un proche, ou décidée par un juge des contentieux de la protection. La mise sous tutelle peut durer entre cinq et vingt ans maximum.
Une mesure moins contraignante est la curatelle, qui permet à la personne protégée de conserver une certaine autonomie dans les actes de la vie quotidienne, tout en étant accompagnée pour les décisions importantes. Enfin, la sauvegarde de justice, de courte durée, peut être prononcée en attendant le jugement concernant une tutelle ou une curatelle. Elle peut être médicale ou judiciaire, permettant à la personne concernée d’accomplir certains actes de la vie civile, sous réserve de l’intervention d’un mandataire spécial.