Suite à la désignation de Gabriel Attal comme Premier ministre, ce mardi 9 janvier, l’opportunité d’un vote de confiance, sollicitée par la gauche, revient sur le devant de la scène.
Dans le cadre de la Ve République, il semblerait que le pouvoir législatif n’a pas de voix au chapitre en ce qui concerne la désignation d’un gouvernement inédit. Serait-ce une particularité unique à la France ? C’est en tout cas l’avis de la défense de la gauche, telle que l’a exprimée Manon Aubry, députée européenne du parti La France Insoumise : « En l’absence d’un vote de confiance, nous présenterons une motion de censure. C’est au Parlement d’approuver le nom du Premier ministre, c’est le cas dans toutes les démocraties », a-t-elle déclaré sur les ondes de Sud Radio.
Un especificité française
Ainsi, la France serait la seule démocratie où le Parlement ne participe pas à la validation de la composition du gouvernement. C’est en tout cas ce que pensent certains experts en droit constitutionnel : dans les autres systèmes démocratiques, le Parlement vote pour accepter ou rejeter le choix du dirigeant du gouvernement. « Dans les gouvernements scandinaves et dans presque tous les systèmes parlementaires, le gouvernement est une émanation de la chambre basse. En conséquence, il est impensable qu’un gouvernement puisse assumer ses fonctions sans obtenir cette confiance. C’est là que se manifeste une spécificité française liée à notre Histoire.. »
Il est donc clair que la France est bien l’une des, peut-être même la seule, démocratie qui se passe d’un vote de confiance pour ratifier le choix d’un Premier ministre.







