Le vice-président du Rassemblement national remarque que l’ex-chef d’État a installé ses fidèles alliés au sein du nouveau cabinet gouvernemental.
« Le nouveau Premier ministre va devoir composer avec une double influence », a commenté Sébastien Chenu, vice-président du RN, durant son intervention sur 42mag.fr le vendredi 12 janvier. Le député nordiste a expliqué cette notion de « double influence » : celle du président de la République, évidemment, et celle de Nicolas Sarkozy, à travers les proches qu’il a introduits. Il a poursuivi sur cette lancée en précisant que « Rachida Dati était l’un des soutiens les plus fidèles de Nicolas Sarkozy », surtout au vu de sa récente nomination en tant que ministre de la Culture au sein du nouveau gouvernement.
Sébastien Chenu s’inquiète pour l’indépendance du nouveau Premier ministre, estimant que « cette double influence révèle les limites de l’autonomie » de Gabriel Attal. En constatant l’intégration de deux anciens collaborateurs de Sarkozy dans le nouveau gouvernement, il prévient de complications potentielles pour Gabriel Attal. De tels recrutements « risquent d’avoir des répercussions, et pas forcément celles auxquelles on pourrait penser », a-t-il précisé.
Selon lui, pour gouverner avec succès, « il faut soit conclure un accord avec des acteurs de l’opposition, tels que les Républicains, soit opérer à des transferts politiques ». Les seconds peuvent s’avérer « irritants pour ceux qui étaient initialement envisagés comme des alliés ». Il résume cette situation en disant : « Je crois que piocher dans les réserves de l’équipe Sarkozy, comme avec Madame Vautrin ou Dati, n’incitera pas les députés LR à se rapprocher de Gabriel Attal et de sa politique. Au contraire, cela risque de les agacer et donc de les pousser à se radicaliser davantage ».
Pour conclure sur les récentes nominations, le vice-président du RN souligne que « un gouvernement ne saurait se réduire à un assortiment de personnalités ; il se doit d’être porté par une offre politique cohérente et explicite. Or, nous ne la voyons pas ici ».