Le président de la République a néanmoins admis, au cours de sa conférence de presse à l’Elysée, avoir une certaine contrariété, celle de ne pas avoir suffisamment souligné la valeur du témoignage des femmes qui subissent ces atrocités.
Emmanuel Macron maintient son soutien à Gérard Depardieu malgré les remous
Tout en reconnaissant les fortes réactions suscitées par sa position, Emmanuel Macron, lors de sa conférence de presse du mardi 16 janvier à l’Élysée, ne renie en rien ses déclarations en faveur de la présomption d’innocence de Gérard Depardieu. « Je ne regrette en rien d’avoir soutenu la présomption d’innocence de cette personnalité publique, en l’occurrence un artiste, de la même manière que je l’ai fait pour des responsables politiques », a affirmé le Président de la République en réitérant son soutien à l’acteur accusé de viol et faisant l’objet de trois plaintes pour agression sexuelle ou viol.
Les propos précédents du président en défense de l’acteur
Emmanuel Macron avait déjà affirmé son soutien à Gérard Depardieu fin décembre. Sur le plateau de « C à vous » sur France 5, il avait évoqué un « acteur extraordinaire qui fait honneur à la France » et avait dénoncé une « traque incessante à l’homme ». « Si j’ai un regret, c’est bien de ne pas avoir suffisamment souligné l’importance de la parole des femmes victimes de ces violences et combien ce combat est crucial pour moi », a reconnu le président, en réaction à une question posée par une journaliste.
Le point sur les accusations portées contre Gérard Depardieu
Gérard Depardieu, qui nie en bloc les accusations portées à son encontre, fait l’objet de trois plaintes pour agression sexuelle ou viol. Il a été mis en examen pour viol suite à une plainte déposée par la jeune actrice Charlotte Arnould. Dans un documentaire diffusé sur France 2 en décembre, l’acteur a tenu des propos dégradants et offensants à l’encontre de certaines femmes.
« La lutte contre les violences faites aux femmes est une priorité »
De nombreuses associations féministes avaient qualifié les déclarations du président de la République, en décembre, d’ « affront » pour les victimes de violences sexuelles, et avaient dénoncé une « inversion des responsabilités ». « Dès le premier jour de mon mandat, et même avant, lutter contre les violences faites aux femmes est une priorité, et nous continuerons à combattre ce fléau social », a martelé Emmanuel Macron mardi.
» Je suis ravi que la parole des victimes se libère et je souhaite qu’elle continue de se libérer encore davantage « , a-t-il ajouté. « Notre mission consiste à faciliter ce processus, à garantir que justice soit faite, à protéger les femmes qui sont menacées, tout en respectant nos principes constitutionnels, et notamment la présomption d’innocence. »