« Son barreau devait être le premier » à honorer sa mémoire, selon les mots du juriste français spécialisé en droit pénal et proche de l’ex-ministre de la Justice, Henri Leclerc.
Un vibrant hommage rendu à Robert Badinter au Palais de justice de Paris
Mardi 13 février, l’escalier du Palais de justice de Paris était couvert par une marée d’avocats et de magistrats vêtus de robes noires, notamment des robes à hermine. Ils étaient là pour célébrer la mémoire de Robert Badinter, l’ancien ministre de la Justice, qui nous a quittés le vendredi précédent, comme l’ont constaté les reporters de 42mag.fr sur place.
Pendant près de 50 ans, Robert Badinter a été un illustre membre du barreau de Paris. Des avocats de tous âges étaient présents pour lui rendre hommage, les plus jeunes révélant être influencés par cet illustre avocat, qu’ils désignent comme leur « mentor » ou leur « guide ». Des avocats plus expérimentés, comme Henri Leclerc, proche ami de Robert Badinter et célèbre avocat, ont également pris la parole. Il a souligné à quel point il était essentiel « que son barreau soit le premier à lui rendre hommage » et a fait part de leur ultime échange qui portait essentiellement sur la « surpopulation carcérale et la terrible situation des prisons ».
Robert Badinter est renommé pour son travail acharné, son combat pour les libertés, ainsi que pour son rôle de garde des Sceaux. Plusieurs discours ont rappelé les causes qui lui tenaient à cœur, toujours d’actualité, comme les conditions de vie des prisonniers. Ces allocutions ont été suivies d’une minute de silence, puis d’un long applaudissement au sein de la cour du Palais.
Le registre de condoléances restera ouvert à la Chancellerie de Paris jusqu’au soir du mardi, suite à la décision du ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, en raison de l’importante affluence y ayant été constatée pendant le week-end. Un hommage national en l’honneur de Robert Badinter est prévu le mercredi 14 février place Vendôme, devant le ministère de la Justice.