Le long-métrage de Justine Triet a eu l’honneur de remporter six trophées César, y compris celui du film le plus excellent et de la réalisation exceptionnelle. Agnès Jaoui s’est affirmée comme l’actrice la plus récompensée dans l’histoire de la cérémonie, ayant reçu un César destiné à honorer l’ensemble de sa carrière.
Le film « Anatomie d’une chute » continue de cumuler les honneurs. Justine Triet, la réalisatrice, est la grande lauréate de la 49e édition des César qui s’est tenue le vendredi 23 février, à l’Olympia à Paris. Son film a obtenu six récompenses, y compris celle de meilleur film. Ce drame psychologique continue de susciter l’intérêt du public en salle. Le film a également été récompensé pour la meilleure réalisation, la meilleure interprétation féminine (pour Sandra Hüller), le meilleur scénario (un prix partagé avec son partenaire Arthur Harari), le meilleur second rôle masculin (pour Swann Arlaud) et le meilleur montage.
Le film « Anatomie d’une chute » a réussi à surmonter la concurrence du film « Règne animal », autre grand favori avec douze nominations. Le film fantastique de Thomas Cailley a reçu cinq récompenses techniques : meilleure photographie, meilleure musique originale, meilleur son, meilleurs costumes, meilleurs effets visuels.
La soirée a également été marquée par le discours très anticipé de Judith Godrèche, qui a été longuement applaudie. Son témoignage plus tôt ce mois-ci a déclenché une seconde vague de mouvement #MeToo dans l’industrie cinématographique française. 42mag.fr vous résume cette 49e édition des César.
Justine Triet fait sensation
Justine Triet, 45 ans, est devenue la deuxième femme à recevoir le César de la meilleure réalisation depuis Tonie Marshall en 2000 avec « Vénus Beauté Institut ». Elle est aussi la troisième femme à avoir remporté une Palme d’or à Cannes.
La cinéaste, qui a remporté la plupart des prix de la soirée, fait également sensation en prévision de la cérémonie des Oscars qui se tiendra le 10 mars. Elle est nommée dans cinq catégories, y compris celle de la meilleure réalisation.
Son film « Anatomie d’une chute », d’une durée de deux heures et demie, a attiré plus d’un million de spectateurs en France. Il raconte le procès d’une femme accusée d’avoir assassiné son mari, incarnée par Sandra Hüller, récompensée meilleure actrice pour son rôle complexe et mystérieux.
Judith Godrèche aspire à une « révolution »
Lors de son intervention sur la scène de l’Olympia, Judith Godrèche a questionné, « Pourquoi acceptons-nous que cet art que nous aimons tant, cet art qui nous unit, soit employé comme une couverture pour une activité illicite de trafic de jeunes femmes ? », déclenchant une ovation debout de la part des représentants de l’industrie du septième art.
Raphaël Quénard surprend
Récompensé en tant que révélation masculine pour « Chien de la casse », réalisé par Jean-Baptiste Durand (qui a également obtenu le César du meilleur premier film), Raphaël Quenard a su rapidement évoluer de jeune acteur à future star du cinéma français.
Monia Chokri surprend
La cinéaste canadienne Monia Chokri a été une surprise lorsque son film « Simple comme Sylvain » a remporté le César du meilleur film étranger, une comédie sur une enseignante de philosophie qui tombe amoureuse d’un charpentier.
Agnès Jaoui et son ukulélé
Agnès Jaoui est la seule femme du cinéma français à avoir reçu six César, et cette reconnaissance lui a valu un César d’honneur, faisant d’elle l’artiste féminine la plus récompensée de l’histoire de la cérémonie.
Le palmarès complet
– Meilleur film : « Anatomie d’une chute », de Justine Triet
– Meilleure actrice : Sandra Hüller (« Anatomie d’une chute »)
– Meilleur acteur : Arieh Worthalter (« Le Procès Goldman »)
– Meilleure réalisation : Justine Triet (« Anatomie d’une chute »)
– Meilleur montage : Laurent Sénéchal – « Anatomie d’une chute »
– Meilleure photo : David Cailley (« Le Règne animal)
– Meilleur film étranger : « Simple comme Sylvain », de Monia Chokri
– Meilleur documentaire : « Les Filles d’Olfa », de Kaouther Ben Hania
– Meilleur film de court-métrage documentaire : « La Mécanique des fluides », de Gala Hernández López
– Meilleur scénario original : Justine Triet et Arthur Harari (« Anatomie d’une chute »)
– Meilleure musique originale : Andrea Laszlo De Simone (« Le Règne animal »)
– Meilleur acteur dans un second rôle : Swann Arlaud (« Anatomie d’une chute »)
– Meilleurs effets visuels : Cyrille Bonjean, Bruno Sommier et Jean-Louis Autret (« Le Règne animal)
– Meilleur court-métrage de fiction : Alice Douard (« L’Attente »)
– Révélation masculine : Raphaël Quenard (« Chien de la casse »)
– Révélation féminine : Ella Rumpf (« Le Théorème de Marguerite »)
– Meilleur film d’animation : « Linda veut du poulet ! », de Chiara Malta et Sébastien Laudenbach
– Meilleur court-métrage d’animation : « Été 96 », de Mathilde Bédouet
– Meilleur premier film : « Chien de la Casse », Jean-Baptiste Durand.
– Meilleur son : Fabrice Osinski, Raphaël Sohier, Matthieu Fichet et Niels Barletta (« Le Règne animal »)
– Meilleurs décors : Stéphane Taillasson (« Les Trois mousquetaires »)
– Meilleur costume : Ariane Daurat (« Le Règne animal »)
– Meilleure adaptation : « L’Amour et les Forêts », de Valérie Donzelli
– Meilleure actrice dans un second rôle : Adèle Exarchopoulos (« Je verrai toujours vos visages »)