Au cours des trois premiers mois de l’année 2024, près de 18% des véhicules écoulés en France étaient à propulsion électrique. Cependant, on observe une certaine incertitude quant à leur impact environnemental. D’après une enquête, ces voitures seraient responsables d’une pollution 1850 fois supérieure à celle générée par les véhicules à moteur à combustion interne. Est-ce une affirmation fondée ou simplement une idée erronée ?
D’après de nombreux internautes, une recherche diffusée il y a quelque temps prétendrait que les automobiles électriques pollueraient 1 850 fois plus que les voitures à essence ou diesel. Cette affirmation est incorrecte, puisqu’il s’agit en réalité de la déformation d’une étude britannique qui n’établit aucune comparaison entre les voitures électriques et celles à moteur thermique.
La voiture électrique « réduit de moitié l’émission de CO2 »
L’enquête en question se concentre uniquement sur les émissions produites par l’usure des pneus et par le pot d’échappement pour un unique contaminant, à savoir, les particules fines, et non le CO2. Selon les résultats de l’étude, l’usure des pneus d’une voiture à moteur thermique peut générer jusqu’à 1 850 fois plus de particules fines que le pot d’échappement d’une telle voiture. « Notre intention était de souligner la pollution par les particules fines, sans pour autant négliger celle du CO2, dont l’émission est réduite de moitié par une voiture électrique », a exprimé ses regrets Nick Molden, président de Emissions Analystics.