Tesla, le fabricant américain de véhicules électriques haut de gamme, subit un ralentissement de son expansion en Europe et à l’international. Ses ventes sont en déclin, et conséquemment, les investisseurs commencent à se désintéresser.
Pour la première fois depuis quatre ans, l’entreprise créée et gérée par Elon Musk, le milliardaire américain, a vu sa livraison de véhicules diminuer de 20% au cours du premier trimestre 2024. Sur l’échelle internationale, il a réussi à vendre un peu moins de 387 000 véhicules de janvier à mars, indiquant une baisse de 20% par rapport à la même période l’année précédente. Avec environ 387 000 voitures délivrées par rapport à un peu plus de 430 000 produites, cela suggère une importante accumulation de stocks.
Le mardi 2 avril, à la Bourse de New York, l’action de Tesla a chuté de plus de 5%. Cette tendance à la baisse ne fait que s’intensifier à cause des faibles chiffres de vente. Tous ces facteurs combinés amènent certains analystes à prévoir que si Elon Musk ne redresse pas la barre, Tesla risque de s’engager sur une voie potentiellement périlleuse.
Un ensemble de difficultés
Tesla attribue ces résultats décevants à des problèmes logistiques suite aux attaques de navires en Mer Rouge par les rebelles du Yémen. En Europe, son site de production près de Berlin, en Allemagne – sa seule usine sur le continent européen – a subi des sabotages de la part des opposants du parti d’extrême gauche Volcan. Ils se sont promis de faire « plier » le groupe du milliardaire, d’après leur communiqué. En conséquence, la production a été arrêtée pendant plusieurs semaines. L’entreprise doit également faire face aux défis généraux de l’adoption des véhicules électriques sur le marché.
La confiance et l’enthousiasme pour les voitures entièrement électriques semblent vaciller. Les coûts élevés des voitures et la limitation des capacités de recharge posent problème. Malgré une réduction des prix par Tesla, cela n’a rien changé, voire même l’inverse, car cela est perçu comme une admission de faiblesse. Un nombre grandissant de loueurs et de clients conventionnels pensent qu’ils vont perdre de l’argent lors de la revente des véhicules.
Tesla se trouve confrontée à la concurrence d’autres groupes tels que Stellantis (anciennement PSA Peugeot-Citroën) ou Renault, qui offrent des voitures électriques plus souples et moins coûteuses que les modèles Tesla. Et n’oublions pas les constructeurs chinois tels que BYD, qui submergent le marché avec leurs modèles plus abordables. Les temps se durcissent pour Elon Musk et son ambition de dominer le marché américain.