Le ministre de la Justice propose la mise en place d’un procureur national dédié à la lutte contre le crime organisé, et souhaite également instaurer un nouveau statut de repentance. Il est intéressant de noter que le modèle italien existe depuis les années 1990, avec un procureur national spécialisé dans ce domaine et des mesures incitatives pour les repentis. Cette nouvelle initiative vise à renforcer la lutte contre la criminalité organisée en France, en s’inspirant de l’expérience italienne qui a prouvé son efficacité au fil des années. Cette proposition du Garde des Sceaux pourrait permettre une meilleure coordination des actions judiciaires contre ce fléau, en offrant les outils nécessaires aux autorités pour démanteler les réseaux criminels et punir les coupables. En s’inspirant des bonnes pratiques italiennes, la France pourrait ainsi améliorer sa stratégie de lutte contre le crime organisé et assurer la sécurité des citoyens.
Le Ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a annoncé la création d’un parquet national spécialisé dans la lutte contre la criminalité organisée. Il souhaite également mettre en place un statut de « repenti » pour les trafiquants de drogue, s’inspirant du modèle italien utilisé pour lutter contre la mafia. Selon lui, la législation actuelle en France est trop restrictive pour être efficace.
En Italie, le statut de « repenti » existe depuis plus de 40 ans et est principalement destiné aux membres de la mafia depuis les années 1990. Ce statut permet à un criminel condamné de bénéficier de réductions de peine s’il coopère avec la justice et fournit des informations fiables et déterminantes pour les enquêtes. En échange, il peut obtenir une protection de l’État italien et une nouvelle identité, garantissant sa sécurité et sa réinsertion.
Ce système a été conçu comme une incitation pour les chefs mafieux à collaborer avec la justice. Environ un millier de repentis et 5 000 membres de leurs familles sont pris en charge par les autorités italiennes, principalement des membres de la Camorra, la mafia napolitaine. Leurs témoignages ont permis de démanteler des réseaux criminels et d’arrêter de nombreux criminels notoires.
Bien que ce système soit efficace, il est également critiqué par les familles des victimes de la mafia. Elles sont choquées de voir les criminels libérés et protégés par l’État italien pendant des années. Ce système soulève donc des questions éthiques et morales, malgré son efficacité avérée dans la lutte contre la criminalité organisée.