La présidente du groupe de La France Insoumise à l’Assemblée nationale a exprimé son opinion selon laquelle Emmanuel Macron aurait mis en place une sorte de censure intellectuelle, qu’elle qualifie de « police de la pensée ».
Une audition « inquiétante sur plusieurs points »
Mathilde Panot, présidente du groupe de La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale, a qualifié son audition par la police de « techniquement, ça s’est bien passé », mais a souligné qu’elle était « inquiétante sur plusieurs points ». Cette audition, qui a eu lieu mardi avec Rima Hassan, fait suite à des enquêtes pour « apologie du terrorisme » suite à des propos en lien avec la guerre au Proche-Orient.
Mathilde Panot déplore « une attaque politique » dans cette convocation survenue sept mois après la publication d’un communiqué de son groupe parlementaire critiquant l’offensive armée du Hamas contre Israël et l’intensification de la politique d’occupation israélienne. Elle a été informée lors de son audition que la plainte à l’origine de sa garde à vue avait été déposée le 11 octobre.
Panot dénonce une « instrumentalisation de la justice »
La présidente du groupe LFI à l’Assemblée a vivement critiqué le délai de sept mois entre la plainte et sa convocation, remettant en cause la sincérité des accusations d’apologie du terrorisme. Elle déplore également le manque de précision des enquêteurs qui n’ont pas identifié clairement les passages incriminés dans le communiqué de son groupe.
Mathilde Panot a également dénoncé une instrumentalisation de la justice en lien avec la campagne des élections européennes, accusant le pouvoir de mener une manœuvre politicienne. Selon elle, cette convocation s’inscrit dans une dérive judiciaire dangereuse pour la vie politique du pays.
Les Insoumis, engagés pour la défense de la cause palestinienne, ont été accusés de faire l’apologie du génocide à Gaza. Mathilde Panot a regretté le deux poids, deux mesures en faveur des personnes qui soutiennent les actions israéliennes à Gaza, citant spécifiquement le député Meyer Habib.
Meyer Habib, défenseur des actions du gouvernement de Benyamin Nétanyahou à Gaza, a été critiqué pour ses propos en faveur de bombardements et d’opérations militaires. Mathilde Panot s’est indignée du fait que ce soient les voix pour la paix qui soient persécutées et non celles qui défendent des actions jugées génocidaires.