Des hommes armés ont attaqué mardi un fourgon de prison à un péage d'autoroute dans le nord de la France, tuant au moins deux gardiens de prison et libérant un condamné emprisonné la semaine dernière.
Le président Emmanuel Macron a promis que tout serait fait pour retrouver les responsables de l'attaque alors que des centaines de membres des forces de sécurité ont été déployés pour une chasse à l'homme visant à retrouver les assaillants et le détenu qui étaient tous toujours en liberté.
Deux officiers tués
Deux gardiens de prison ont été tués dans cette attaque et deux autres reçoivent des soins médicaux d'urgence, a indiqué la procureure de Paris, Laure Beccuau, dans un communiqué.
L'incident s'est produit en fin de matinée au péage d'Incarville, dans l'Eure, dans le nord de la France.
Le détenu était transporté entre les villes de Rouen et Evreux en Normandie.
Une source policière a déclaré à l'AFP que plusieurs individus, arrivés à bord de deux véhicules, ont percuté le fourgon de la police puis ont pris la fuite.
L'un des pillards a été blessé
Le nombre total d’assaillants n’a pas été précisé dans l’immédiat.
« Tout est mis en œuvre pour retrouver les auteurs de ce crime », a écrit Macron sur X.
L'attaque de ce matin, qui a coûté la vie aux agents de l'administration pénitentiaire, est un choc pour nous tous.
La Nation se tient aux côtés des familles, des blessés et de leurs collègues.
Tout est mis en œuvre pour retrouver les auteurs de ce crime…
-Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 14 mai 2024
« Nous serons intransigeants », a-t-il ajouté, qualifiant l'attaque de « choc ».
« Tous les moyens sont utilisés »
Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, s'est immédiatement rendu à une réunion de crise au sein de son ministère.
« Ce sont des gens pour qui la vie ne compte rien. Ils seront arrêtés, ils seront jugés et punis selon le crime qu'ils ont commis », a-t-il déclaré.
Les deux agents tués étaient des hommes et ils étaient les premiers agents pénitentiaires à être tués dans l'exercice de leurs fonctions depuis 1992, a-t-il ajouté.
Vol aggravé
La procureure de Paris, Laure Beccuau, a désigné le détenu comme étant Mohamed Amra, né en 1994, affirmant qu'il avait été reconnu coupable la semaine dernière de vol aggravé et également inculpé dans une affaire d'enlèvement ayant entraîné la mort.
L'affaire a été confiée aux procureurs du parquet français de lutte contre la criminalité organisée connu sous leur acronyme JUNALCO.
La loi et l'ordre sont une question majeure dans la politique française à l'approche des élections européennes du mois prochain. L’incident a suscité de vives réactions de la part des politiques, notamment d’extrême droite.
(Avec les fils de presse)