Les procureurs français affirment que la police a retrouvé trois suspects impliqués dans la dégradation du mémorial de l'Holocauste à Paris, de l'autre côté de la frontière belge.
S'exprimant mercredi, les procureurs ont déclaré que les suspects avaient été filmés sur des images de sécurité alors qu'ils se déplaçaient dans Paris avant de « partir pour la Belgique depuis la gare routière de Bercy », dans le sud-est de Paris.
Les enquêteurs ont ajouté que les réservations de bus des suspects « avaient été effectuées depuis la Bulgarie ».
Le 14 mai, des mains rouges ont été retrouvées sur le Mur des Justes du Mémorial de la Shoah à Paris, qui répertorie 3 900 personnes honorées pour avoir sauvé des Juifs pendant l'occupation nazie de la France pendant la Seconde Guerre mondiale.
Les procureurs enquêtent sur les dommages causés à un bâtiment historique protégé pour des motifs nationaux, ethniques, raciaux ou religieux.
🚫 « Mains rouges » sur le Mur des Justes du Mémorial de la Shoah : la Russie mise en cause
Selon le Canard enchaîné, les enquêteurs soupçonnent Moscou d'avoir commandité les actes de vandalisme. https://t.co/BsojPj1Wso
— Libération (@libe) 21 mai 2024
La Russie soupçonnée d'une campagne de graffitis
Des étiquettes similaires ont été trouvées ailleurs dans le quartier du Marais au centre de Paris, historiquement un centre de la vie juive française.
Les mains font écho aux images utilisées plus tôt ce mois-ci par des étudiants manifestant pour un cessez-le-feu dans le cadre de la campagne israélienne contre le groupe militant palestinien Hamas à Gaza.
Leur découverte a déclenché une nouvelle vague d’indignation face à l’antisémitisme.
En février, le service de sécurité intérieure de Paris a soupçonné le service de sécurité russe FSB d'être à l'origine d'une campagne de graffitis en octobre taguant les étoiles de David sur des immeubles parisiens.
Un couple moldave a été arrêté dans cette affaire.
(avec les fils de presse)