La France a déclaré vendredi avoir repris le contrôle total de Nouméa, la capitale de la Nouvelle-Calédonie, plus de deux semaines après que des émeutes majeures ont secoué le territoire d’outre-mer du Pacifique.
Des unités d'élite de police et de gendarmes ont mené une opération pour sécuriser le quartier de Rivière-Salée au nord de la capitale, le dernier à disposer de barrages routiers.
Dans une publication sur les réseaux sociaux, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a déclaré que 12 personnes avaient été arrêtées et 26 barrages routiers supprimés.
L'opération a mobilisé 400 forces de l'ordre, a indiqué à la presse le Haut-commissariat de France en Nouvelle-Calédonie.
D'autres quartiers bloqués
Malgré les assurances selon lesquelles la capitale avait été totalement contrôlée, les responsables locaux ont déclaré que certains quartiers restaient bloqués.
Sonia Backès, présidente de la Province Sud et figure clé du mouvement loyaliste, a déclaré que des problèmes persistaient dans des quartiers comme le Mont-Dore, Païta et Dumbéa.
« L'État a les moyens d'agir, comme on l'a vu à Rivière-Salée, et il est urgent de le faire là où c'est nécessaire », a-t-elle déclaré aux journalistes.
Un autre barrage routier était en cours de démantèlement par les gendarmes à La Tamoa, près de l'aéroport international de La Tontouta, qui reste fermé aux vols commerciaux jusqu'à lundi.
Crise en cours
La Nouvelle-Calédonie connaît sa pire crise politique depuis les années 1980 suite aux projets français de réforme du droit de vote sur le territoire.
Les partisans de l’indépendance craignent que cette décision ne marginalise la population indigène kanak.
Sept personnes sont mortes et des milliers ont été blessées lors des émeutes qui ont éclaté le 13 mai.
Le président Emmanuel Macron a accepté de suspendre la législation, mais pas de la retirer.