Chaque jour, une célébrité fait irruption dans l’univers d’Élodie Suigo. Le 19 juin 2024, ce fut le tour de l’acteur Victor Belmondo. Il joue le rôle principal dans le long métrage d’Emmanuelle Belohradsky, intitulé « Elle & lui & le reste du monde », dont la sortie est prévue ce mercredi.
Victor Belmondo est un comédien talentueux qui porte l’héritage de son illustre grand-père, Jean-Paul Belmondo. Malgré son diplôme en écriture de scénario, il n’a jamais vraiment voulu être autre chose que comédien. Sa première apparition remarquée auprès du grand public s’est produite lorsqu’il a joué dans la pièce « Les Couteaux dans le dos » en 2016. Par la suite, on peut citer quelques-unes de ses participations notables au cinéma : dans « La Vie très privée de Monsieur Sim » de Michel Leclerc (2015), « Envole-moi » de Christophe Barratier en 2021, et bien sûr, son rôle de Roger Vadim dans la série populaire « Bardot » de Danièle Thompson pour France 2, en 2023.
De nos jours, Victor Belmondo est à l’affiche du nouveau film d’Emmanuelle Belohradsky, « Elle & lui & le reste du monde ». Ce long-métrage nous raconte l’histoire d’une rencontre inopinée à distance, via des échanges téléphoniques, entre Marco, qui travaille dans un centre d’urgence pour dépanner un ami, et une jeune femme coincée dans un ascenseur. L’appel de détresse de cette dernière est lancé au milieu de la nuit lors de la Saint-Valentin. Faute de technicien disponible, Marco prend la décision d’aller la secourir lui-même. Mais à son arrivée, l’ascenseur est désespérément vide.
Franceinfo : « Elle & lui & le reste du monde » a l’air d’être un film traitant principalement des sentiments amoureux et de la possibilité de tomber amoureux sans interagir directement avec une personne. Est-ce bien cela ?
Victor Belmondo: Vous avez bien saisi. Le film parle principalement d’amour. Ce sont deux personnages qui ne se connaissent absolument pas et qui vont pourtant tomber éperdument amoureux l’un de l’autre, tout cela grâce à leurs conversations téléphoniques. Une belle course à la recherche de l’autre commence alors pour l’un d’entre eux.
Est-ce qu’il a été difficile pour vous de jouer un personnage sans vraiment l’avoir en face de vous, juste par le biais de sa voix ?
Il est évident que la voix est un élément clé du film. Le personnage de Bulle, joué par Galatéa Bellugi, est initialement présenté uniquement à travers sa voix. C’était un challenge intéressant à relever en tant qu’acteur. Et effectivement, la voix est un élément d’une grande importance pour nous, les acteurs.
Le film parait très romantique et traditionnel, loin de l’ère des réseaux sociaux et de la sur-connectivité de notre époque. En tant qu’acteur, cela vous a-t-il touché de participer à ce genre de film qui revient à la poésie des sentiments amoureux ?
Le film est bel et bien très pur et n’est pas du tout entaché par des éléments négatifs. Il nous ramène à l’essence même de l’amour : ressentir un coup de foudre, un désir, une connexion avec quelqu’un. C’est sûr que cela a eu un effet sur moi.
Votre insouciance et votre légèreté semblent souvent vous caractériser. Est-ce un héritage de votre grand-père, Jean-Paul Belmondo ?
Je ne crois pas avoir hérité de cet art de vivre. Je l’envie plutôt. L’insouciance et la légèreté de mon grand-père étaient vraiment uniques. Pour ma part, je tente simplement de ne pas me stresser inutilement, mais je ne suis certainement pas aussi insouciant que lui.
Est-ce lourd pour vous de porter le nom de Belmondo, un monstre sacré du cinéma français ?
Ce n’est pas du tout un fardeau. Il y a tellement d’autres choses plus graves dans la vie. Je n’y vois rien de négatif.
« Mon grand-père, je le perçois comme une figure qui a laissé beaucoup d’amour, de bienveillance et de positivité dans ce monde. »
Victor Belmondo à 42mag.fr
Au début, vous avez choisi de vous orienter vers l’écriture de scénarios. À quel moment avez-vous décidé que vous vouliez être acteur ?
En réalité, je n’ai jamais souhaité être scénariste. Mon objectif premier était d’être acteur et cela depuis mon plus jeune âge. J’ai débuté ma carrière d’acteur à l’âge de 11 ans. C’est sur ce premier plateau de tournage que j’ai décidé une fois pour toute de consacrer ma vie à la comédie. L’écriture est entrée par la suite dans ma vie, mais elle n’a jamais remplacé ma passion pour le jeu de comédien.
Vous n’avez jamais souhaité exploiter votre nom pour vous faciliter la tâche lors des castings. Vous avez au contraire toujours voulu faire vos preuves par vous-même. Vous avez un proverbe : « La victoire est fade lorsqu’elle est trop facile ».
Lorsque j’ai décidé de devenir comédien, je me suis dit tout de suite que si j’obtenais un premier rôle sans avoir travaillé et sans avoir galéré, cela ne me procurerait pas le même plaisir. Ce n’était pas une fierté à clamer haut et fort ou à revendiquer. C’était plus pour moi-même.
« Je voulais réaliser mon rêve par mes propres moyens. Je ne voulais pas que l’on me donne immédiatement tout ce dont je rêvais. »
Victor Belmondo à 42mag.fr
« Elle & lui & le reste du monde » présente une histoire d’amour naissant, parsemée d’émotions et de sentiments profonds. Etes-vous, à l’image de ce film, amoureux de la vie qui vous entoure ?
Bien sûr. Je suis amoureux de la vie, amoureux de tout ce que la vie a à offrir. On a la chance d’être en vie, il faut savoir en profiter.
Quels sont vos projets futurs ?
Il y a le film « Vivre, mourir, renaître » de Gaël Morel qui sortira le 25 septembre, je suis actuellement sur le tournage du film « Bastion 36 » d’Olivier Marchal pour Netflix. J’ai aussi un petit rôle dans un film de Diastème, qui est une comédie musicale et qui s’intitule « Joli joli ».
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