2024 est une année électorale importante pour le monde et particulièrement pour l’Afrique, et en juillet, tous les regards sont tournés vers le Rwanda.
Les Rwandais voteront lundi lors d’une élection où le président Paul Kagame devrait obtenir un nouveau mandat, face aux mêmes adversaires qu’il a vaincus en 2017.
Kagame, qui dirige effectivement le Rwanda depuis le génocide de 1994, doit faire face aux défis de deux autres candidats : Frank Habineza du Parti démocratique vert du Rwanda (DGPR) et le candidat indépendant Philippe Mpayimana.
Le président sortant, âgé de 66 ans, est salué pour avoir dirigé la relance économique du Rwanda après le génocide, avec une croissance moyenne du PIB de 7,2 % entre 2012 et 2022. Cependant, son administration est critiquée pour avoir réprimé la dissidence politique au niveau national et pour son implication présumée dans les conflits du Congo voisin.
Les précédentes victoires électorales de Kagame ont été écrasantes, obtenant plus de 93 % des voix en 2003, 2010 et 2017, sa dernière victoire approchant un taux sans précédent de 99 %.
En revanche, ses rivaux actuels, Habineza et Mpayimana, ont recueilli moins d’un pour cent chacun lors des élections précédentes.
La Commission électorale nationale du Rwanda a reçu un total de neuf candidatures à l’élection présidentielle.
Phil Clark, professeur de politique internationale à l’École d’études orientales et africaines de l’Université SOAS de Londres, s’entretient avec Spotlight on Africa sur les enjeux de l’élection.
Épisode mixé par Nicolas Doreau.
Pleins feux sur l’Afrique est un podcast de Radio France Internationale.