Les deux joueurs de l’équipe de rugby du XV de France, Hugo Auradou et Oscar Jégou, accusés de viol par une jeune femme le week-end dernier, doivent comparaître pour mise en examen ce vendredi à Mendoza, située dans le nord de l’Argentine.
Arrivée à Mendoza des joueurs du XV de France
Menottés et habillés en jean et blouson, Auradou et Jégou ont parcouru plus de 1000 km depuis Buenos Aires pour atteindre Mendoza, escortés par deux 4×4 de la police. Sous les flashes des photographes, les véhicules sont arrivés sous haute surveillance à l’intérieur de l’unité pénitentiaire de transit. Les joueurs y ont passé la nuit de jeudi à vendredi.
La défense mise sur la détention à domicile
Pour leur avocat, Rafael Cuneo Libarona, la priorité est de faire en sorte que leurs clients puissent bénéficier d’une détention à domicile. « Ils pourraient très bien habiter ici, à un km, sous la surveillance d’un tuteur, » explique-t-il. « Ils ne s’enfuiraient pas car la justice a leurs passeports, ils n’ont pas d’argent, ils ne parlent pas la langue et ils sont facilement reconnaissables du fait de leur grande taille. Ainsi, nous espérons obtenir une mesure de restriction moins sévère que l’incarcération en les installant dans une maison à Mendoza. »
« C’est la première affaire de viol de ma carrière. Je l’ai acceptée parce que j’ai confiance en eux. »
Rafael Cuneo Libarona, avocat des deux Françaisà 42mag.fr
Mises en examen et procédures légales
Aujourd’hui, les joueurs français seront officiellement mis en examen. Comme le prévoit la procédure, ils devront se soumettre à une série de tests comprenant des analyses ADN, une évaluation psychiatrique, ainsi que des examens médicaux et toxicologiques. Le procureur décidera dans une dizaine de jours s’ils bénéficieront de la détention à domicile ou s’ils resteront en prison.