À l’aide de messages SMS frauduleux, des malfaiteurs ont réussi à se procurer les cartes bancaires de leurs cibles, leur soutirant parfois des sommes atteignant plusieurs milliers d’euros.
Pour cet étudiant, l’escroquerie a débuté avec un coup de téléphone provenant d’un numéro qu’il ne connaissait pas. « On m’appelle, quelqu’un prétend être mon nouveau conseiller bancaire et me demande si j’ai effectué certains virements ». Ces transactions imaginaires ont été créées par le faux conseiller bancaire, qui affirme pouvoir les annuler s’il a accès au compte bancaire de l’étudiant de toute urgence. L’étudiant suit ses instructions. Le fraudeur parvient alors à lui soutirer 1 200 euros. « Cela représente un gros déficit dans mon budget », regrette-t-il. Ces escroqueries liées aux moyens de paiement ont connu une augmentation significative ces dernières années.
De jeunes cibles
D’après le ministère de l’Intérieur, le nombre de plaintes est passé de 250 900 en 2016 à 411 700 l’année dernière, marquant une hausse de 64%. Le montant global des pertes s’élève à 5,3 milliards d’euros. Une brigade spécialisée dans la lutte contre les fraudes bancaires constate que les criminels atteignent désormais la sophistication du crime organisé. 17% des victimes ont entre 25 et 34 ans. Pour contrer ces fraudes, un nouveau dispositif sera mis en place en octobre afin de bloquer les appels suspects.
Parmi nos sources :
- Rapport du Ministère de l’Intérieur
- Plateforme de lutte contre les fraudes bancaires
- Initiatives communes contre les fraudes par le ministère de l’Économie et des finances, la Fédération bancaire française et la Banque de France
Liste non exhaustive.