La police française a arrêté un Russe soupçonné d’avoir fomenté des actes de « déstabilisation » pendant les Jeux olympiques de Paris.
L’homme, né en 1984, a été placé en garde à vue et mis en examen pour « organisation d’événements de nature à déstabiliser les Jeux olympiques », a indiqué mardi le parquet.
Une enquête aurait été ouverte pour « transmission de renseignements à une puissance étrangère en vue de susciter des hostilités en France », ajoutant que le crime était passible d’une peine allant jusqu’à 30 ans de prison.
Les procureurs ont déclaré qu’une visite au domicile de l’homme – à la demande du ministère de l’Intérieur – avait permis de découvrir des preuves des plans suspects.
Ils n’ont donné aucun détail sur le complot présumé, se contentant de dire qu’il n’était pas de nature terroriste et que les procureurs spécialisés dans la lutte antiterroriste ne suivaient pas l’affaire.
‘Accès refusé’
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré mardi au magazine Paris Match que les autorités avaient enquêté sur plus d’un million de personnes, dont des athlètes, des entraîneurs, des journalistes, des bénévoles, des agents de sécurité et même des résidents locaux à proximité des lieux d’événements avant les Jeux olympiques.
Parmi eux, 4.360 se sont vu refuser l’accès aux Jeux, et 880, selon des proches de Darmanin, en raison de soupçons d’ingérence étrangère.
Ces derniers mois, plusieurs opérations très médiatisées ont fait naître des soupçons selon lesquels des acteurs étrangers chercheraient à influencer l’opinion publique française ou à attiser les divisions, notamment au sujet de l’invasion russe de l’Ukraine ou de la campagne israélienne à Gaza après l’attaque du Hamas du 7 octobre.
Parmi eux, des cercueils factices étiquetés « Soldats français en Ukraine » laissés près de la tour Eiffel en juin et des mains rouges taguées sur le principal mémorial de l’Holocauste à Paris en mai.
En octobre, peu après l’attaque du Hamas, des étoiles de David ont été apposées sur des bâtiments de la région parisienne, et deux Moldaves soupçonnés de travailler pour le service de sécurité russe FSB ont été arrêtés.
(avec des dépêches)