Les proches du jeune homme de 28 ans, abattu par un gendarme vendredi dernier après avoir refusé de se soumettre à un contrôle, ont organisé un rassemblement. Des affrontements ont éclaté avec les forces de l’ordre.
Plusieurs centaines de personnes ont participé à une marche blanche organisée le mardi 30 juillet à Toulouse, en Haute-Garonne, pour rendre hommage à Maïky. Ce jeune homme a été tué cinq jours auparavant par un gendarme suite à un refus d’obtempérer, comme le rapporte France Bleu Occitanie.
Âgé de 28 ans et appartenant à la communauté des gens du voyage, Maïky a succombé à ses blessures après avoir été atteint par une balle à la tête tirée par un gendarme alors qu’il était au volant de son véhicule à Fenouillet (Haute-Garonne) et refusait de s’arrêter. Maïky a été transporté à l’hôpital où il a malheureusement perdu la vie. Environ 200 personnes s’étaient rassemblées devant le CHU de Toulouse durant la nuit suivant l’incident. Selon le procureur de Toulouse, Samuel Vuelta-Simon, les deux gendarmes de la brigade de Fenouillet ont fait usage de leurs armes, mais il n’est pas encore déterminé lequel des projectiles a touché Maïky. Des expertises sont en cours.
Cinq jours après ce tragique événement, la marche blanche a été organisée à l’initiative des proches de la victime. Des centaines de personnes, y compris la mère de Maïky, ont défilé de Jean-Jaurès à François-Verdier en début d’après-midi. Beaucoup des participants portaient des t-shirts blancs avec l’inscription « Justice pour Maïky, tué pour rien ».
Tensions avec la police
Le rassemblement n’avait pas été déclaré en préfecture, d’après France Bleu Occitanie. Des tensions ont rapidement éclaté entre les manifestants et les CRS présents. Certains protestataires ont scandé « Assassins, la police ! » et brandi un drapeau gitan dans le cortège.
Le procureur de la République de Toulouse a annoncé ce mardi l’ouverture d’une information judiciaire pour refus d’obtempérer aggravé, violences volontaires avec arme sur personnes dépositaires de l’autorité publique concernant Maïky, et violences volontaires avec arme par dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner concernant les gendarmes impliqués. Un juge d’instruction sera désigné pour mener à bien l’enquête.