Les clubs et fédérations sportives françaises sont invités à se préparer à une vague d’intérêt qui devrait suivre les Jeux olympiques de Paris 2024 après une première semaine de succès spectaculaire pour les athlètes français.
La France a remporté dimanche soir 12 médailles d’or, 14 d’argent et 18 de bronze, se classant troisième derrière les États-Unis et la Chine.
Au cours des huit premiers jours de compétition, les athlètes locaux ont remporté plus de 33 médailles que les 16 jours des Jeux olympiques de Tokyo en 2021.
Les responsables politiques et les dirigeants sportifs se disent confiants dans la capacité des athlètes français à terminer parmi les cinq premiers au tableau des médailles et à inspirer de nouvelles générations d’athlètes.
« C’est le sens du projet du Comité national olympique et de l’ensemble des fédérations », a déclaré la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra.
« Ils ont été organisés pour pouvoir absorber le flux de nouveaux membres au lendemain des Jeux. »
Depuis 2017 et le succès de la candidature de Paris aux JO, l’ancien entraîneur de handball Claude Onesta s’emploie, en manager de haut niveau, à remodeler la stratégie sportive du pays.
Le plan prévoit que les entraîneurs des clubs sportifs repèrent les talents et les signalent aux fédérations. Les champions en herbe sont ensuite orientés vers les meilleurs entraîneurs du pays.
Une vague de médailles
La ruée vers l’or olympique a commencé le 27 juillet lorsque la star du rugby Antoine Dupont a inspiré l’équipe masculine de rugby à sept dans une victoire 28-7 contre les champions en titre des Fidji au Stade de France devant 70 000 fans fervents, dont le président français Emmanuel Macron.
La présence de Macron à l’épreuve de saut d’obstacles par équipes au château de Versailles vendredi n’a pas réussi à émouvoir les meilleurs cavaliers du pays, qui ont terminé à la médaille de bronze.
Mais Macron était présent pour assister à la victoire de Teddy Riner en judo masculin des +100 kg à l’Arena du Champ de Mars et à la quatrième médaille d’or de Léon Marchand en natation à la Paris La Défense Arena, avant d’aller voir Joris Daudet, Sylvain André et Romain Mahieu ajouter à l’extase avec un balayage des médailles – la première fois que des athlètes français réalisaient un tel exploit depuis 100 ans.
Macron s’est rendu sur les réseaux sociaux pour saluer l’exploit.
« C’est génial à mi-parcours des Jeux », a déclaré David Lappartient, le patron du Comité national olympique français.
« On a des Jeux qui enthousiasment et un événement qui met les gens derrière l’équipe de France.
« L’organisation a été excellente et, tout aussi important, l’équipe a été performante. »
En septembre dernier, les dirigeants de la fédération française d’athlétisme ont rencontré Castéra-Oudéa pour discuter de la débâcle des championnats du monde 2023 à Budapest où la France n’a remporté qu’une médaille – l’argent au relais 4×400 m masculin.
Les jours à venir – alors que l’athlétisme occupera le devant de la scène aux Jeux olympiques de 2024 à Paris – témoigneront de l’efficacité de ce pow-wow.
Les premiers résultats en athlétisme laissent penser que les progrès sont faibles. Aucun athlète français n’a atteint la finale ce week-end, que ce soit chez les hommes ou chez les femmes.
Résultats
Pour les Jeux olympiques de 2024, Onesta indique que 85 athlètes ont été identifiés comme potentiels médaillés.
Un peu plus de 40 athlètes ont concouru et ont rapporté 37 médailles. Les autres participeront à leurs disciplines respectives au cours des sept prochains jours.
« Le sport français a toujours eu des athlètes de qualité, a déclaré Onesta. Mais les athlètes ont parfois du mal à convertir leurs résultats dans les compétitions mondiales en résultats olympiques. »
« On s’est rendu compte à Tokyo que le taux de conversion des potentiels médaillés français était d’environ 50% alors que nos plus proches rivaux avaient des taux de conversion entre 70 et 80%.
« À Paris, le taux de conversion des Français est d’environ 84 %, ce qui est exceptionnel. »
Avec une quarantaine de médaillés potentiels supplémentaires et le même taux de conversion, la France pourrait bien récolter plus de 70 médailles.
Onesta a ajouté que « le président français dit qu’il veut que nous soyons dans le top 5 du tableau des médailles et que nous puissions y rester durablement.
« Il ne s’agit donc pas seulement de bien faire à Paris, mais de nous établir d’une nouvelle manière au plus haut niveau pour que les résultats que nous voyons aujourd’hui ne soient pas qu’un feu de paille mais se répètent à l’avenir. »
