Me Nathalie Tomasini, avocate experte en violences familiales, partage son point de vue concernant l’affaire Mazan. Celle-ci met en lumière « la question du consentement et la manière dont le viol est défini », précise-t-elle lors du journal télévisé de 20 heures, diffusé le jeudi 3 octobre.
Au cœur du procès Mazan, un accusé s’est distingué en admettant être impliqué dans le viol de Gisèle Pélicot, comme l’a rapporté France Télévisions après avoir eu l’opportunité de le questionner. Dans de nombreux cas, les accusés optent pour la négation des faits, une tactique de défense fréquente, a expliqué Me Nathalie Tomasini, avocate experte en violences intrafamiliales, lors de son passage au « 20 Heures » le jeudi 3 octobre. Toutefois, pour cette affaire de viols à Mazan, elle estime que le nœud du problème réside dans le consentement et la manière dont le viol est défini.
« Un consentement qui doit être libre et éclairé »
Les individus mis en cause soutiennent qu’ils ignoraient l’état d’inconscience de Gisèle Pélicot et pensent avoir reçu son assentiment. « Ils exploitent une faille subtile dans la définition légale du viol », déclare Me Nathalie Tomasini. Elle précise que, dans la description juridique actuelle, il manque la composante d’un consentement éclairé, libre et volontaire de la victime. Cette conception est pourtant adoptée dans plusieurs législations étrangères, et en particulier en Amérique du Sud, détaille l’avocate, et elle aurait pu influencer de manière déterminante le déroulement du procès Mazan.
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