Le spécialiste du cinéma français, Philippe Durant, a partagé ses réflexions ce vendredi sur 42mag.fr suite au décès de Michel Blanc.
Selon le journaliste Philippe Durant, spécialiste du cinéma français et auteur de l’ouvrage Le petit bronzés illustré par l’exemple publié chez Nouveau monde, Jean-Claude Dusse des Bronzés représentait « le personnage auquel on peut tous s’identifier. » Cette déclaration est intervenue après le décès de Michel Blanc, acteur et réalisateur reconnu du Splendid, survenu le vendredi 4 octobre à l’âge de 72 ans.
Philippe Durant le décrit comme « un peu le Maverick du groupe » du Splendid. Il explique que « Michel Blanc avait l’ambition de suivre sa propre voie, et il a réussi cela avec beaucoup de talent ». Il ajoute que « le personnage de Jean-Claude Dusse est aussi caractérisé par un esprit de Maverick, se retrouvant parmi des gens qui ont d’autres objectifs que bronzer, et lui, échoue souvent dans ses tentatives ».
« Un être tourmenté par des souffrances profondes »
Pour Philippe Durant, la séparation de Michel Blanc avec le groupe s’explique par sa personnalité. « C’était un comique atypique », dit-il. « Michel Blanc portait en lui de profondes blessures issues de sa jeunesse et de son apparence physique ». Le journaliste souligne que Blanc avait des ambitions au-delà du simple rire « il avait d’autres messages à transmettre et souhaitait explorer de nouvelles directions ».
Il loue également son « talent de dialoguiste ». D’après Philippe Durant, « Michel Blanc est l’un des plus grands dialoguistes français, digne successeur de Michel Audiard ». Le journaliste se remémore ses dialogues comme étant « précis, finement écrits et percutants ». Il mentionne aussi que Blanc appréciait « les phrases concises et les idées puissantes », tout en regrettant que « aucun réalisateur n’ait pensé à utiliser Michel Blanc uniquement pour ses talents de dialoguiste ». Selon lui, « il aurait été un dialoguiste exceptionnel ».