Le chef autonomiste du conseil exécutif de Corse sollicite une déclaration publique explicite de la part du gouvernement.
Le blocage des infrastructures portuaires et aéroportuaires en Corse se poursuit ce vendredi 4 octobre, affirme Gilles Simeoni, président autonomiste du conseil exécutif de l’île, dans un entretien avec 42mag.fr. « Ce blocage ne pourra pas être levé tant que nous sommes confrontés à un reniement de l’engagement pris par l’État », poursuit-il.
« Je désire vivement que la situation trouve une issue rapidement mais je tiens également à dire que l’État doit respecter sa parole et ne pas faire marche arrière dans des circonstances aussi scandaleuses », explique-t-il. « Je déploie tous les efforts possibles pour débloquer la situation, mais cela ne pourra se faire qu’à condition d’une déclaration publique claire de la part du gouvernement », assure Gilles Simeoni. « Nous refusons que des multinationales prennent en main la gestion des ports et aéroports de Corse », insiste-t-il.
« Un reniement inattendu »
Depuis jeudi, l’île est paralysée par un mouvement de grève spontané des employés de la chambre de commerce. Cette réaction de mécontentement survient après les réserves exprimées par un délégué du préfet de Corse à propos d’un dispositif permettant à la chambre de commerce de continuer à administrer les infrastructures portuaires et aéroportuaires de l’île, en raison d’un « risque juridique significatif ».
Les concessions actuelles arrivant à expiration le 31 décembre, il est possible qu’un appel d’offres les confie à des acteurs privés, comme cela se passe sur le continent depuis 2020. Pour Gilles Simeoni, cela représente « un reniement inattendu » de la part de l’État. Il demande que « au nom de la continuité de l’État et du respect des engagements », le « gouvernement actuel affirme clairement son engagement à honorer les promesses faites par le précédent gouvernement ».