Les collègues de Michel Blanc issus du Splendid, ainsi que diverses personnalités du monde artistique et politique, rendent hommage à sa mémoire après son décès à 72 ans.
Une vague d’hommages unanimes
Après l’annonce du départ soudain de Michel Blanc à l’âge de 72 ans dans la nuit du 3 au 4 octobre 2024, le monde artistique a été plongé dans une grande consternation. L’émotion initiale a rapidement laissé place à une série d’hommages venant de tous côtés.
En apprenant la triste nouvelle, l’acteur Gérard Jugnot, l’un des illustres membres de la troupe du Splendid, a exprimé sa peine avec des mots poignants : « Mince alors Michel… Qu’est-ce qui t’a pris… » Ces paroles témoignent de l’impact énorme de cette perte pour ses compagnons de longue date.
De son côté, la comédienne Josiane Balasko, complice de Michel Blanc au sein de la même troupe, a partagé publiquement son chagrin, rappelant leur profonde amitié. Elle a salué Michel comme « (son) camarade », « (son) frère » et « (son) partenaire ». Quelques heures plus tard, tous les partenaires du Splendid ont diffusé un message collectif pour exprimer leur tristesse.
Un message d’unité de la troupe
Christian Clavier a publié sur le réseau social X un message commun des membres iconiques du Splendid, incluant Josiane Balasko, Marie-Anne Chazel, Thierry Lhermitte, Bruno Moynot, Gérard Jugnot et lui-même. Ils ont exprimé d’une seule voix leur chagrin immense face à la disparition de leur ami de toujours, Michel Blanc. Dans leur déclaration, ils ont également remercié chaleureusement toutes les personnes ayant manifesté leur soutien, tout en demandant le respect de leur silence en cette période de recueillement.
Le président Emmanuel Macron a également souligné à quel point cette nouvelle a bouleversé le pays. « Il nous a tant fait rire et nous a émus aux larmes. Michel Blanc, figure emblématique du cinéma français, nous a quittés, » a-t-il partagé, soulignant que ses pensées allaient à ses proches et à ses amis du métier. Par ailleurs, le Premier ministre Michel Barnier n’a pas manqué de rendre hommage au talent incomparable de Michel Blanc en déclarant : « Vous étiez splendide, Michel Blanc ! »
Des hommages de la part d’éminents réalisateurs
La ministre de la Culture, Rachida Dati, a témoigné de la profondeur de la perte pour le monde artistique, qualifiant la peine de proportionnelle au talent immense de Michel Blanc. Elle a rappelé ses performances mémorables sous la direction de réalisateurs renommés tels que Bertrand Blier, Robert Altman et Pierre Schoeller, ainsi que ses prouesses de réalisateur dans des œuvres comme Marche à l’ombre et Grosse fatigue.
Le cinéaste Patrice Leconte, qui a dirigé Michel Blanc dans le cultissime film Les Bronzés, a exprimé sa difficulté à accepter cette disparition lors d’une intervention sur RTL.
Gérard Lanvin, qui partagea l’affiche avec Michel Blanc dans Marche à l’ombre, l’a salué comme un « compagnon » qui n’a jamais cessé de surprendre, même dans les derniers moments. « Aujourd’hui, tu nous as bien surpris. Repose en paix, mon ami, » a-t-il exprimé avec émotion. Le film a d’ailleurs été l’un des plus grands succès au box-office français de l’année 1984.
Michel Blanc, une icône du cinéma français
L’Académie des César a rendu hommage à Michel Blanc en le qualifiant de « monument du cinéma français », notant qu’il avait remporté le prestigieux César du meilleur acteur dans un second rôle en 2012 pour sa prestation dans L’exercice de l’Etat.
Enfin, Gilles Jacob, ancien dirigeant du Festival de Cannes, a souhaité rappeler la grande diversité de Michel Blanc, qui a su briller tant dans le registre comique que dramatique, notamment avec le film Monsieur Hire de Patrice Leconte.
Un impact sur les jeunes générations
Une génération plus jeune d’acteurs s’est également exprimée suite à cette perte, avec des témoignages touchants de personnes comme Pierre Niney. Ce dernier, qui avait incarné à l’écran le fils de Michel Blanc, a exprimé comment cette collaboration avait profondément inspiré sa propre carrière d’acteur. « Sa bienveillance et son talent m’ont scotché lors de notre premier tournage. J’avais 18 ans, je jouais son fils. C’est là que j’ai su que je voulais être acteur, » a-t-il partagé.
Souvenirs des derniers instants sur le plateau
Lionel Baier, le dernier réalisateur à avoir dirigé Michel Blanc dans le film La Cache, actuellement en phase de post-production, a décrit l’acteur comme « un immense comédien ». Lors d’un échange avec Franceinfo Culture, il a confié que ce dernier film montrait une performance où Michel Blanc avait mis tout ce qu’il savait faire en tant qu’acteur, soulignant ses compétences extraordinaires dans le jeu d’acteur comique.
La disparition de Michel Blanc laisse un vide immense dans le panorama cinématographique français. Sa carrière prolifique, oscillant entre rires et drames, restera dans les mémoires comme un testament de son inégalable talent et de son dévouement au métier d’acteur et de réalisateur.