Les travaux avaient commencé avant que l’Assemblée nationale ne soit dissoute. Mercredi, un vote sur ce sujet est prévu à l’Assemblée nationale.
En mai dernier, l’Assemblée nationale a donné son accord unanime pour mettre sur pied une commission d’enquête axée sur les “abus et violences” dans le domaine du cinéma, de l’audiovisuel, du spectacle vivant, de la mode et de la publicité, suite à une sollicitation de l’actrice Judith Godrèche émise au mois de mars.
Les premiers travaux ont commencé avec plusieurs auditions, y compris celle de Judith Godrèche qui a porté plainte pour viols contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon, avec lesquels elle a travaillé alors qu’elle était encore mineure. Cependant, la dissolution de l’Assemblée nationale a mis un frein à ces démarches.
Appui à Gisèle Pelicot
Ce mercredi, les députés doivent voter sur plusieurs propositions de résolution visant à reformer deux commissions d’enquête, notamment celle concernant les violences sexuelles et sexistes dans le cinéma, l’audiovisuel, le spectacle vivant, la mode et la publicité. Judith Godrèche a exprimé son souhait que la mise en place de cette nouvelle “commission sur les VSS” (violences sexuelles et sexistes) soit validée “demain [mercredi] à l’Assemblée”, selon sa déclaration faite mardi 8 octobre sur France Bleu Normandie.
Jouant un rôle majeur dans le mouvement #MeToo en France, l’actrice a également réaffirmé son soutien à Gisèle Pelicot, qui a été droguée et violée par son époux et par de nombreux autres. “J’avais l’intention d’assister au procès il y a quelques semaines, mais sa fille m’a conseillé de me préserver, ce que j’ai trouvé très généreux de sa part”, explique-t-elle. “Il est vrai qu’en parallèle de la reprise de la commission d’enquête (…), je tente de me protéger un peu. Je m’efforce de conserver un peu d’énergie pour continuer ce combat,” conclut-elle.