« Elle avait le don de nous faire rire, et nous n’avons manqué aucun de ses films, » a déclaré un homme dans la soixantaine, venu adressé un ultime adieu à l’acteur décédé le 3 octobre 2024.
Ses amis du mythique groupe du Splendid, ainsi que Brigitte Macron, Rachida Dati et un millier de passionnés se sont réunis en ce jeudi 10 octobre à Paris pour rendre un ultime hommage à l’artiste Michel Blanc. L’acteur, disparu soudainement à l’âge de 72 ans, a laissé un vide immense, souvent qualifié de « clown angoissé ».
C’est le curé Yves Trocheris qui a dirigé la cérémonie à partir de 16h05, dans l’emblématique église Saint-Eustache, un lieu cher au cœur de la capitale où vivait Michel Blanc, comme rapporté par l’AFP. Parmi les visages connus venus lui dire adieu, on comptait ses compagnons du Splendid comme Gérard Jugnot et Josiane Balasko, ainsi que Brigitte Macron. Des figures du cinéma et de la réalisation comme Jean-Paul Rouve, un Patrice Leconte visiblement ému, Dany Boon, et Isabelle Mergault, qui avait dirigé Blanc dans son premier film « Je vous trouve très beau » (2005), étaient également présents. Rachida Dati, la ministre de la Culture, a aussi rendu hommage à l’acteur disparu.
« Un talent cinématographique exceptionnel »
Devant le monument, des centaines de personnes anonymes et fidèles admirateurs s’étaient rassemblés derrière les barrières de sécurité. Quelques-uns ont pu s’introduire dans l’église, bien que pleine à craquer, tandis que les autres suivaient les moments de la cérémonie retransmis à l’extérieur grâce à une sonorisation installée sur le parvis.
« C’était une âme simple, quelqu’un de modeste, qu’on aurait apprécié accueillir à notre table, » partage Monique Picard, 72 ans, admiratrice de l’immense « talent cinématographique » de l’artiste, notamment pour Les Bronzés, film qu’elle affectionne particulièrement en cas de « baisse de moral ».
Jean, âgé de 74 ans, témoigne en disant : « Il était un comique qui a égayé notre vie, nous avons regardé toutes ses œuvres. Nous sommes ici par respect et pour saluer sa mémoire. » Il préfère garder son anonymat.
L’hommage, à la hauteur de l’homme qu’était Michel Blanc, était ponctué de moments inattendus, à son image. Le livret religieux contenait une phrase culte de l’acteur : « Je sens que je vais conclure ». Dans le fond de l’église, amusant clin d’œil, un homme apparaissait vêtu pour les sports d’hiver, skis à l’appui, en souvenir du deuxième opus des Bronzés.
Acteur marquant du paysage comique des années 1980, Michel Blanc s’était ensuite tourné vers des rôles plus dramatiques avant de se lancer dans la réalisation. Il a succombé à un malaise cardiaque dans la nuit du jeudi au vendredi, en dépit de son transfert d’urgence dans un établissement hospitalier de Paris.
D’après ses proches, ce décès serait consécutif à un choc anaphylactique, une réaction allergique rare et intense à une substance alimentaire, un médicament, ou une piqûre, qui peut s’avérer rapidement fatale. Le parquet de Paris a précisé à l’AFP ne pas avoir été saisi de cette disparition.