Lorsqu’on lui a demandé son avis sur la démarche du gouvernement, le député appartenant au mouvement de la France insoumise a critiqué ce qu’il a décrit comme étant « une mise en scène ridicule ».
« Pour préserver la souveraineté de la France sur sa capacité à produire ce médicament, une solution simple s’impose : empêcher que cette acquisition se fasse par un fonds étranger », déclare Manuel Bompard, coordinateur de la France Insoumise, lors de l’émission « Lundi, c’est politique » diffusée sur LCP, en collaboration avec 42mag.fr et L’Express, ce lundi 14 octobre. Cette déclaration intervient après l’annonce faite par Sanofi de son intention de vendre l’entité de santé grand public, Opella, fabricant du Doliprane, à un fonds américain.
Une « comédie » gouvernementale
Interrogé sur la réaction du gouvernement, le député des Bouches-du-Rhône critique ce qu’il appelle une « comédie ». Le ministre délégué chargé de l’Industrie, Marc Ferracci, et le ministre de l’Économie, Antoine Armand, se sont rendus à Lisieux, dans le Calvados, ce lundi pour visiter l’usine concernée et dialoguer avec les employés. « Les engagements que nous exigeons ne seront pas seulement très précis, mais accompagnés de garanties et de sanctions », a assuré Antoine Armand.
Des exigences insuffisantes pour garantir la souveraineté
Le député de la France Insoumise déplore que le gouvernement se « contente de demander des garanties ». « On ne peut pas prétendre ‘nous allons permettre le rachat de cette filiale de Sanofi par un fonds américain’ tout en prétendant ‘nous allons sécuriser notre souveraineté' », explique Manuel Bompard.
La nécessité de maintenir la filiale sous contrôle français
Il insiste sur le fait que « la seule manière sérieuse et crédible d’assurer cette sécurité est de bloquer la vente et de maintenir la filiale de Sanofi sous contrôle français ». Il rappelle que lors du rachat d’Alstom par General Electric, de telles garanties avaient été promises, mais cela n’avait pas empêché de nombreux licenciements, selon l’Insoumis.