Le groupe Sanofi, un acteur majeur de l’industrie pharmaceutique, est en pourparlers avec un fonds d’investissement basé aux États-Unis pour envisager la vente de la moitié de sa division spécialisée dans les médicaments en vente libre. Cette branche regroupe environ une centaine de marques, parmi lesquelles figure le célèbre Doliprane. Cette affaire représente un enjeu significatif pour les responsables politiques français, illustrant leurs attitudes récurrentes depuis des dizaines d’années.
Bien sûr, voici une réécriture de l’article demandé :
Sanofi, le géant français de la pharmacie, envisage de céder son secteur fabricant du Doliprane à un fonds de pension basé aux États-Unis, plongeant ainsi le gouvernement Barnier dans son premier dilemme industriel majeur.
En première ligne pour affronter cette situation, le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, ne ménage pas ses efforts. Lundi 14 octobre, accompagné par Antoine Armand, son collègue de l’Économie, il a visité le site de production de Lisieux. Tous deux ont rappelé à Sanofi l’importance de préserver l’emploi et de maintenir la fabrication en France, exigeant des garanties fermes. La direction du groupe a accepté ces conditions, mais cela n’a pas suffit à apaiser les inquiétudes des salariés. En réaction, les syndicats CGT et CFDT ont initié une grève illimitée dès le jeudi 17 octobre. L’ensemble de la classe politique, de figures comme Olivier Faure à Jordan Bardella, s’accorde pour dénoncer une potentielle atteinte à la souveraineté française. Ce dossier brûlant semble cristalliser plusieurs décennies de discours et de décisions politiques, particulièrement en raison de son caractère symbolique –le Doliprane étant extrêmement populaire en France.
La fable de la relocalisation
Qu’elle soit de droite ou de gauche, la sphère politique nourrit l’idée que son discours est omnipotent et que l’intervention de l’État est inévitable. Emmanuel Macron n’a pas dérogé à cette règle, proclamant à la fin de l’épidémie de Covid qu’il rapatrierait la fabrication de médicaments en France. Dans un monde où règne une économie libérale et mondialisée, ces promesses s’avèrent souvent illusoires. Marc Ferracci continue de donner cette impression en prétendant qu’il pourrait mettre un terme à la vente de la division Opella. À gauche, les propositions vont encore plus loin en promettant de « bâtir un pôle public du médicament ». Toutefois, la nationalisation de la section de Sanofi qui fabrique le Doliprane aurait un coût estimé à 15 milliards d’euros, alors que les finances publiques sont déjà largement sollicitées ! Malheur à ceux qui reconnaissent que « l’État ne peut pas tout », une remarque fatidique jadis formulée par Lionel Jospin lors des licenciements chez Michelin, qui avait contribué à sa chute politique.
L’État pourrait commencer par surveiller de près comment les entreprises privées utilisent les subventions qu’il leur accorde, en exigeant des engagements plus robustes lorsqu’il s’agit d’allégements fiscaux. Cependant, la véritable indépendance stratégique de la France ne repose pas uniquement sur le paracétamol. Au-delà du lieu de production, il est crucial de sécuriser les chaînes d’approvisionnement, une démarche qui renforcerait une souveraineté davantage européenne que purement nationale. Ni les dirigeants actuels ni leurs opposants ne tireront avantage de l’exploitation de peurs démesurées, à moins qu’ils ne souhaitent éroder encore davantage la confiance dans la parole politique.