La séance programmée pour le 31 mars examinera des allégations concernant des « remarques offensantes et dégradantes, des ordres contradictoires, des commentaires sur la qualité de leur travail, tout cela survenant après une courte période d’accalmie », d’après le procureur de Paris.
Nathalie Elimas, ancienne secrétaire d’État MoDem, jugée pour harcèlement
Nathalie Elimas, qui a occupé le poste de secrétaire d’État MoDem, sera traduite en justice à la fin du mois de mars pour des accusations de harcèlement moral envers cinq employés de son cabinet, durant sa mission consacrée à l’éducation prioritaire. Cette information a été confirmée par le parquet de Paris et rapportée par l’AFP. L’audience, fixée au 31 mars, traitera des allégations de comportement inapproprié, incluant des commentaires vexants et humiliants, des exigences incohérentes, et des critiques sur les compétences professionnelles de son équipe, après une phase initiale de bonne entente. Lorsqu’elle a été approchée pour des commentaires, Nathalie Elimas a choisi de ne pas faire de déclaration immédiate.
Une carrière politique interrompue en mars 2022
Nathalie Elimas avait intégré le gouvernement en juillet 2020, avant de le quitter le 5 mars 2022, suite à un mini-remaniement ministériel. Sa gestion avait fait l’objet d’une investigation administrative menée par l’Inspection générale de l’enseignement supérieur et de la recherche (IGESR), qui avait par la suite référé l’affaire à la justice. Ce signalement avait été reçu par le parquet de Paris le 10 mars.
Enquête administrative et réponse de Nathalie Elimas
L’enquête administrative, lancée en janvier, se concentrait sur la gestion des ressources humaines au sein du cabinet de Nathalie Elimas, d’après le ministère de l’Éducation nationale. Le cabinet de la secrétaire d’État avait déclaré que cette enquête visait à clarifier d’éventuelles tensions liées aux relations professionnelles au sein de l’équipe. Le 12 mars, Nathalie Elimas avait annoncé qu’elle avait porté plainte pour « dénonciation calomnieuse », se disant victime de diffamation dans les médias relayant des accusations qui, selon elle, portent gravement atteinte à son honneur et à sa dignité.